Contexte de l’histoire de l’œuvre
« What We Do In The Shadows » est une comédie horrifique réalisée par Jemaine Clement et Taika Waititi, sortie en 2014. Le film a acquis un statut culte grâce à sa parodie décalée du mythe du vampire, et en 2019, une adaptation en série télévisée a vu le jour. L’œuvre originale, tout comme son adaptation, utilise le format du « mockumentary » pour raconter les péripéties de vampires vivant de nos jours. Jemaine Clement et Taika Waititi, qui incarnent également des personnages principaux dans le film, ont apporté une fraicheur et une dose d’humour noir au genre de la comédie fantastique.
À travers ce format, les créateurs parviennent à juxtaposer les horreurs de la vie de vampire avec des problèmes quotidiens d’apparence banale : disputes de colocataires, difficulté à payer les factures, ou encore les différences générationnelles entre les vampires eux-mêmes. La série télévisée continue dans cette veine, étoffant encore plus l’univers et les personnages, tout en s’attaquant à des enjeux contemporains avec une touche de sarcasme et d’ironie.
Résumé de l’histoire
« What We Do In The Shadows » nous plonge dans la vie de Viago, Vladislav, Deacon, et Petyr, quatre vampires cohabitant à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Ces immortels tentent de s’adapter à la vie moderne tout en restant fidèles à leurs habitudes ancestrales. Le film s’ouvre sur un documentaire fictif, où une équipe de film suit les vampires et documente leur quotidien.
Viago est un vampire de 379 ans, charmant et perfectionniste, qui essaye toujours de maintenir une certaine harmonie dans la maison. Vladislav, quant à lui, est un ancien tyran connu sous le nom de « Vlad the Poker », qui lutte avec son déclin de pouvoir à cause d’un ancien ennemi surnommé « The Beast ». Deacon, le vampire le plus jeune, âgé de 183 ans, est rebelle et irresponsable. Petyr, le plus âgé de tous, ressemble davantage à Nosferatu et reste souvent reclus dans son cercueil.
L’histoire prend une tournure intéressante lorsque Nick, un ancien humain transformé en vampire après une morsure de Petyr, rejoint la colocation. Nick est maladroit et essaye désespérément de s’adapter à cette nouvelle vie. Il introduit également son ami humain Stu à la bande, ce qui apporte un certain nombre de complications et de situations humoristiques, puisque Stu devient finalement l’humain favori des vampires.
La dynamique de groupe change considérablement avec la présence de Nick, qui crée des tensions, notamment avec Deacon, qui se sent menacé par le nouveau venu. Pendant ce temps, Viago retrouve l’amour de sa vie, Katherine, maintenant âgée et en maison de retraite. Tandis que Vladislav doit faire face à son némésis « The Beast » lors d’un bal surnaturel.
La trame du film culmine avec un affrontement lors du bal, une cassure de la colocation suite à l’air imprudent de Nick qui attire les chasseurs de vampires de manière accidentelle, et une résolution surprenante des sous-intrigues sentimentales et personnelles de chaque personnage. Le film se termine sur un ton ambivalent, combinant à la fois humour sombre et moments touchants, tout en nous préparant potentiellement pour de nouvelles aventures dans cet univers inusuelles et hilarantes.
La fin de l’œuvre
La fin de « What We Do in the Shadows » de Jemaine Clement et Taika Waititi nous offre un mélange délicieux de comédie noire et de résolution narrative, restant fidèle au ton de tout le film. Le mockumentary suit un groupe de vampires partageant une maison en Nouvelle-Zélande, exposant leur vie quotidienne, qui oscille entre le banale et l’extraordinaire.
Dans les derniers moments du film, les tensions accumulées entre les colocataires vampires atteignent un point culminant lors du bal annuel des vampires. Viago, Vladislav, et Deacon, nos protagonistes, y assistent avec Stu, l’ami humain de leur colocataire humain, Nick. La présence de Stu, un mortel, parmi des centaines de vampires et de créatures surnaturelles suscite immédiatement la suspicion et la colère des autres participants au bal.
La révélation la plus dramatique survient lorsque le terrible chef du bal, le vampire Petyr, massacre un certain nombre d’invités furieux qui ont découvert Stu. La situation devient rapidement chaotique, mais nos héros parviennent à s’échapper avec Stu sain et sauf, grâce à la chance improbable et à quelques manœuvres rapides.
Retour chez eux, les vampires doivent maintenant faire face à la présence continue et inévitable de Stu et aux implications que cela a pour leur mode de vie. La décision clé vient de Viago, qui met de côté ses scrupules vampiriques pour accepter Stu en tant que membre de leur groupe. Stu, avec ses compétences en technologie, finit par aider les vampires à s’adapter à l’ère moderne en leur apprenant à utiliser Internet et les smartphones, une résolution humoristique et paradoxale à la contradiction de leur existence antique et anachronique.
Simultanément, nous découvrons que Viago a retrouvé son ancienne fiancée, Katherine, une vampire maintenant âgée de plus de 90 ans. Leur amour immortel trouve enfin un terrain commun, car Viago décide de la transformer en vampire pour qu’ils puissent vieillir ensemble éternellement. Cette touche romantique et émotive équilibre les éléments comiques de la fin.
Enfin, le documentaire se termine sur une note humoristique et satirique, soulignant que les vampires, bien que immortels, sont tout aussi vulnérables aux complications de la vie moderne et des relations humaines que n’importe qui d’autre. Cela génère une réflexion sur les dynamiques de pouvoir, l’amitié et l’adaptation au changement.
Les points clés de la fin du film incluent la rédemption et l’acceptation de Stu, l’amour retrouvé entre Viago et Katherine, et la technification comique des traditions vampires. Ces résolutions juxtaposent brillamment l’existence surnaturelle avec la banale humanité, offrant une conclusion satisfaisante et résolument drôle à ce mockumentary unique.
Analyse et interprétation
La fin de What We Do In The Shadows est un véritable régal pour les amateurs de récits surnaturels et de comédie noire. Elle reste cohérente avec le ton léger et souvent absurde du film tout en apportant des conclusions satisfaisantes aux arcs des personnages principaux. Plongeons dans l’analyse des thèmes abordés ainsi que les interprétations potentielles de cette conclusion intrigante.
Un des thèmes majeurs du film est la contradiction entre la nature vampirique immortelle des personnages et leur aspiration à une vie « normale ». Tout au long du récit, les vampires tentent de s’adapter aux mœurs contemporaines et simplifient leur existence millénaire aux concepts et préoccupations du 21ème siècle. Cette juxtaposition souligne leur déphasage face à l’évolution du monde, tout en parlant de l’universalité des expériences humaines, comme l’amour, l’amitié et l’acceptation de soi.
La fin du film prend une tournure comique mais significative lorsque Stu, l’humain sympathique et ami des vampires, est supposé mort après une attaque de loups-garous, mais revient, ayant été transformé en loup-garou lui-même. Cette révélation est riche de sens : elle montre la capacité des personnages à embrasser l’autre, aussi différent soit-il, et à accepter les transformations radicales inhérentes à leur monde surnaturel. Plus important encore, cette acceptation souligne le thème de la tolérance et de l’intégration, une allégorie pertinente pour les relations humaines actuelles.
En matière d’interprétation sérieuse de cette fin, on peut voir une réflexion sur les relations interpersonnelles et la capacité des individus à surmonter les différences pour vivre en harmonie. Les vampires et les loups-garous, traditionnellement des ennemis jurés, finissent par coexister et même nouer des relations amicales inattendues. Cela pose une question sur nos propres préjugés et sur la possibilité de les transcender à travers l’amour et l’amitié. L’intégration de Stu suggère qu’il est possible de transformer ce qui est perçu comme « autre » en faisant preuve de compréhension et de compassion. Face à l’évolution inévitable du monde, les personnages choisissent l’harmonie et l’adaptabilité plutôt que le conflit.
Pour une interprétation plus farfelue, on pourrait considérer que la transformation de Stu en loup-garou symbolise le triomphe de l’ordinaire sur le surnaturel. Stu, l’humain, représente l’homme moderne et quotidien, qui malgré sa banalité apparente, finit par intégrer de manière spectaculaire le monde surnaturel. Sa survie et transformation peuvent être vues comme une subtile moquerie de l’horreur gothique traditionnelle, où normalement, les humains seraient les victimes impuissantes des forces surnaturelles. Ici, l’humain non seulement survit mais prospère en tant que créature surnaturelle, renversant les attentes classiques de ce genre d’histoires.
Les deux interprétations, bien que très différentes en nature, trouvent leurs racines dans le même terreau fertile de l’humour et de la critique sociale qu’exploite le film avec une habileté remarquable. Elles ajoutent une profondeur cachée à une trame en apparence légère, enrichissant ainsi l’expérience du spectateur par le sourire et la réflexion.
Suite possible
La série télévisée « What We Do In The Shadows » a su captiver son audience avec une combinaison d’humour, d’ironie et de situations absurdes. Étant donné la richesse de l’univers et des personnages, diverses suites peuvent être envisagées. Explorons quelques possibles scénarios.
Suite sérieuse et probable
Nouveau Traité avec Les Vampires de Manhattan : La fin de la dernière saison semble indiquer une possible alliance ou conflit avec le groupe de vampires de Manhattan. Une suite pourrait explorer la complexité diplomatique et les ramifications politiques de ce traité. Les vampires de Staten Island, dirigés par Nandor, pourraient se retrouver en négociations délicates, tentant de préserver l’équilibre des forces tout en évitant un conflit ouvert.
Guillermo et Sa Double Allégeance : La succession des événements marque une montée en puissance de Guillermo, le familier aux aspirations vampiriques. Une potentielle série dérivée ou une nouvelle saison pourrait suivre son dilemme entre sa fidélité à Nandor et ses nouvelles obligations envers les chasseurs de vampires. Comment jonglera-t-il entre ces deux mondes opposés sans que l’un ne découvre ses allégeances ?
Exploration des « Archives Vampiriques » : La série pourrait également se concentrer sur les vastes archives de Nandor et Laszlo, remplies d’histoires et de secrets des époques passées. Chaque épisode pourrait plonger dans une aventure différente, mettant en lumière des moments clés de l’Histoire à travers les yeux de nos vampires préférés.
Suite plus imaginée et créative
Collision avec Les Aliens : Et si une saison future introduisait des extraterrestres visitant la Terre ? Nos vampires, habitués aux règles surnaturelles terrestres, pourraient être confrontés à des êtres encore plus étranges qu’eux. Des malentendus humoristiques, des alliances improbables et des révélations choquantes sur l’origine des créatures surnaturelles pourraient être au programme.
Voyage dans le Temps : Un trope classique mais toujours efficace. Nos vampires se retrouvent coincés à différentes époques historiques. Que ce soit à l’ère victorienne, pendant la Révolution française ou même dans le futur, chaque épisode pourrait offrir un mélange unique de comédie historique et de chaos vampire.
Quête pour Devenir des Héros Mythologiques : Nos vampires décident de changer leur image en devenant des héros mythologiques. Inspirés par les légendes et les histoires des super-héros modernes, ils tentent d’accomplir des actes héroïques dans le but de transformer leur propre légende. Évidemment, leurs tentatives se heurtent souvent à des obstacles comiques et des mésaventures ridicules.
Conclusion
« What We Do In The Shadows » est une série qui a su capturer l’essence du mockumentary avec une touche surnaturelle unique. À travers ses personnages mémorables et ses situations absurdes, elle explore des thèmes universels comme l’aspiration à l’appartenance, le désir d’importance et la nature ambiguë de la loyauté.
Les perspectives d’avenir pour la série sont vastes. Qu’il s’agisse de dénouements sérieux impliquant la politique des vampires ou d’aventures plus folles et imaginatives, la richesse de l’univers garantit qu’il y a encore beaucoup d’histoires à raconter. L’équilibre entre comédie et drame continuera sans doute à divertir les fans existants et à en attirer de nouveaux.
En conclusion, « What We Do In The Shadows » est plus qu’une simple histoire de vampires. C’est une exploration humoristique et brillante des relations humaines (et inhumaines), parfaitement capturée par les talents de Jemaine Clement et Taika Waititi, laissant des possibilités infinies pour les futures saisons.
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