Ultima VII : La Porte noire de Richard Garriott (1992)

Ultima VII : La Porte noire de Richard Garriott (1992)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

« Ultima VII: La Porte Noire » est un jeu vidéo de rôle développé par Richard Garriott et publié par Origin Systems en 1992. Il s’agit du septième opus principal de la série Ultima, une des séries phare du genre RPG, aussi bien sur ordinateur que sur console. Richard Garriott, souvent appelé Lord British, est une figure emblématique dans l’industrie des jeux vidéo et est largement reconnu comme l’un des pionniers du jeu de rôle informatisé.

« Ultima VII » se distingue par son gameplay riche et immersif, sa narration complexe et ses avancées techniques impressionnantes pour l’époque. Le jeu utilise une vue isométrique et un monde ouvert où les joueurs peuvent explorer librement et interagir avec divers personnages et objets. La profondeur de l’intrigue et la richesse des personnages ont fait de ce jeu un classique adoré par de nombreux fans. « La Porte Noire » propose une histoire où les joueurs incarnent l’Avatar, un héros légendaire chargé de sauver le monde de Britannia d’une nouvelle menace mystérieuse.

Résumé de l’histoire

L’histoire d' »Ultima VII: La Porte Noire » commence lorsque l’Avatar est mystérieusement transporté à Britannia, un monde fantastique en proie à des troubles. Dès son arrivée, l’Avatar découvre un message inquiétant sur un moniteur d’ordinateur : « Avatar, Meet me at the Black Gate ». Ce message cryptique donne le ton pour une aventure pleine de mystères et de révélations.

En arrivant à Trinsic, l’Avatar se retrouve immédiatement plongé dans une enquête sur un meurtre brutal. La victime, Christopher, un ami du maire de Trinsic, a été sauvagement assassiné et son corps marqué par un symbole étrange : un cercle avec une croix. Ce symbole mystérieux est associé au Culte de la Confrérie, un nouvel ordre religieux qui prône la paix et l’harmonie sous la direction de leur leader charismatique, le Gardien. Cependant, l’Avatar découvre rapidement que tout n’est pas aussi vertueux qu’il n’y paraît.

En fouillant plus profondément, l’Avatar découvre que le Gardien, la figure derrière la Confrérie, a de sombres desseins. Il aspire à conquérir Britannia en passant par une porte noire, un portail interdimensionnel qui lui permettra de passer dans le monde des mortels. Cette porte noire, disséminée en plusieurs fragments à travers britannia, doit être reconstituée pour permettre la traversée du Gardien.

Au cours de son aventure, l’Avatar recrute d’anciens compagnons fidèles, tels que Iolo, Shamino, et Dupre. Ensemble, ils se frayent un chemin à travers diverses villes et donjons de Britannia, résolvant des quêtes, démasquant des mystères, et rassemblant les fragments nécessaires pour fermer la porte noire.

Le climax de l’histoire se déroule sur l’île de la Porte Noire, où l’Avatar doit affronter les forces du Gardien et empêcher l’ouverture complète du portail. Après de nombreuses batailles et épreuves, l’Avatar parvient à détruire la porte noire, empêchant ainsi le Gardien de franchir le seuil vers Britannia. Cependant, ce triomphe est teinté d’incertitude car le Gardien laisse entendre que leur confrontation n’est que le début d’une guerre plus vaste à venir.

Le récit complexe et captivant de « Ultima VII: La Porte Noire » se termine alors sur une note de victoire partielle et de suspense, ouvrant la voie à des aventures ultérieures dans l’univers richement développé par Richard Garriott.

La fin de l’œuvre

À la fin d’Ultima VII : La Porte Noire, plusieurs événements marquants convergent pour livrer une conclusion riche en révélations et en résolutions. L’Avatar, accompagné de ses compagnons, pénètre dans la Black Gate pour mettre durablement un terme aux sinistres dérives orchestrées par le Guardian et ses sbires du Fellowship.

Le climax survient lorsque l’Avatar et ses alliés infiltrent la grande base du Fellowship située sur l’île de Buccaneer’s Den, et plus précisément dans la caverne de la Black Gate. Cette porte noire, une construction mystique d’origine extra-dimensionnelle, doit servir de moyen d’invasion pour le Guardian afin d’envahir Britannia et de s’y établir en autorité absolue. Avant d’atteindre la Porte Noire, l’Avatar doit affronter de nombreux dangers dont des pièges élaborés et des ennemis acharnés, incluant plusieurs membres haut placés du Fellowship comme Batlin.

Lorsque l’Avatar parvient enfin à la caverne, il y trouve la Black Gate activée, prête à laisser le Guardian entrer dans Britannia. Au cours de la confrontation finale, l’Avatar utilise les sphères d’élimination (Obelisk Tip), un artefact mystique forgé pour contrer le pouvoir de la Black Gate. Ce dernier artefact est essential car il neutralise l’énergie maléfique permettant au Guardian de traverser le portail.

Alors que la Black Gate commence à se désintégrer sous l’effet des sphères d’élimination, le Guardian, un être d’immense puissance extradimensionnelle, tente désespérément de pénétrer dans le monde de Britannia. Cependant, l’intervention de l’Avatar et l’action résolue de ses compagnons empêchent ce cataclysme de se produire. La destruction de la Black Gate coupe définitivement le lien entre le Guardian et Britannia, repoussant ainsi la menace imminente.

Les révélations clefs de cette fin incluent la compréhension qu’il n’y a pas de simple barrière philosophique entre les intentions de bien et les actes d’oppression. L’existence du Guardian prouve que des forces obscures peuvent prendre des formes réjouissantes et de grands idéaux faussement altruistes, tel le Fellowship, peuvent dissimuler des desseins destructeurs. La défaite du Fellowship sous-entend que l’éveil à la vérité est un acte de courage partagé, résultant en un renversement collectif de l’oppression insidieuse.

En termes de résolutions, l’Avatar voit sa mission d’exércise du bien accomplie, ses compagnons trouvent une forme de rédemption et de paix après des épreuves éprouvantes, et Britannia est sauvé d’une occupation sombre et tyrannique. Le monde est temporairement en sécurité, mais la présence de forces comme le Guardian laisse présager qu’il reste encore des menaces à venir.

Les points clefs de cette fin incluent la destruction symbolique et littérale de la Black Gate, l’interruption justifiée des plans du Guardian, et la démonstration poignante de la bravoure de l’Avatar et de ses compagnons. C’est une histoire de victoire durement acquise, de triomphe de la lumière sur les ténèbres, mais aussi un avertissement saisissant sur les périls de s’accommoder des illusions de pure efficacité et de charisme sans scrupule.

Analyse et interprétation

Thèmes importants abordés

« Ultima VII: La Porte noire » explore des thèmes profonds et variés tout au long de son récit. L’un des thèmes centraux est la lutte entre le bien et le mal, symbolisée par le conflit entre l’Avatar et les forces démoniaques de l’Abîme. Le jeu aborde également la nature de la corruption, que ce soit par des influences extérieures, comme celle des Gargouilles, ou par la faiblesse de la nature humaine, manifestée par les sectes et les complots politiques.

La foi et le mysticisme jouent également un rôle crucial. Les Britanniques sont confrontés à des questions de foi en leurs institutions, et les joueurs doivent souvent concilier leurs actions avec les enseignements moraux présentés dans le jeu. Cela soulève des questions sur la moralité relative, la foi personnelle, et les défis de maintenir son intégrité dans un monde complexe.

Analyse de la fin

La fin de « Ultima VII: La Porte noire » est une conclusion épique aux événements tumultueux de Britannia. Après avoir traversé d’innombrables épreuves, l’Avatar parvient enfin à fermer la porte noire, empêchant ainsi l’arrivée de l’Être d’Outre-monde, le Gardien. Cette victoire est amère: bien qu’elle empêche une catastrophe imminente, elle ne résout pas tous les troubles de Britannia. La fin laisse entrevoir un monde qui, bien que sauvé, reste vulnérable.

L’apparition du Gardien à la toute fin, même avec la porte fermée, soulève des questions sur la véritable nature des menaces auxquelles l’Avatar est confronté. Il s’agit d’une menace omniprésente qui persistera, suggérant ainsi une continuité dans les confrontations futures. Cela souligne une idée fondamentale dans « Ultima VII »: que le mal ne peut jamais être entièrement éradiqué, seulement repoussé.

Interprétations de la fin

Interprétation sérieuse :
La fin met l’accent sur la dualité éternelle du bien et du mal. L’Avatar, une figure de justice et de vertu, doit constamment relever des défis pour protéger Britannia. Le Gardien représente l’impermanence de la victoire du bien : malgré tous les efforts de l’Avatar, les forces du mal continuent de survenir, rappelant que le maintien de l’ordre et de la paix nécessite une vigilance constante.

Interprétation improbable :
Et si la fermeture de la porte noire n’avait été qu’une énorme illusion orchestrée par un Gardien plus intelligent qu’il n’y paraît ? Peut-être que le Gardien, tout en observant depuis l’ombre, manipule chaque événement pour tester les limites de l’Avatar. Dans cette interprétation, Britannia n’est pas seulement un royaume mortel, c’est une arène cosmique pour un jeu divin où l’Avatar et le Gardien ne sont que des pions dans un jeu bien plus grand.

La fin de « Ultima VII: La Porte noire » est envisageable sous plusieurs perspectives, chacune révélant des couches supplémentaires de complexité et de profondeur à cette œuvre magistrale.

Suite possible

La fin d’Ultima VII: La Porte noire laisse beaucoup de possibilités ouvertes pour des suites et des extensions de l’histoire.

Suite sérieuse et probable :

La suite sérieuse se concentre sur les ramifications politiques et sociales de la victoire contre les Gardiens. Après l’élimination de la menace, les personnages principaux retournent à Britannia pour réparer les dommages causés par les cultes et les conflits. Le tissu socio-politique est en lambeaux, et le jeu pourrait s’orienter autour des efforts pour reconstruire les diverses cités tout en explorant de nouveaux dangers émergents.

Une option fascinante pourrait également être l’exploration des origines des Gardiens. Le Gardien est un personnage mystérieux dont les véritables motivations ne sont que partiellement dévoilées. Une suite pourrait déterrer plus de ses origines et de ses raisons de cibler Britannia, peut-être en dévoilant une guerre cosmique entre diverses forces de la vie et du néant.

Un autre angle de suite sérieuse pourrait être l’expansion du système de Vertu. Alors que le jeu initial posait des questions sur la moralité, une suite pourrait forcer les joueurs à affronter des dilemmes encore plus complexes, basculant entre le bien personnel et le bien commun. Un approfondissement des relations entre les PNJ (Personnages Non Jouables) et le protagoniste pourrait également ajouter des niveaux supplémentaires de profondeur émotionnelle à l’histoire, rendant chaque décision de plus en plus nuancée.

Suite fantaisiste :

Pour une suite plus imprévisible, imaginons un retournement complet des rôles où le joueur devient le Gardien. Plutôt que de lutter contre des forces du mal, ils comprennent maintenant ce qui a motivé le Gardien et peuvent commencer à remodeler l’univers selon leurs propres désirs. Ce changement radical ne concerne pas seulement le gameplay mais aussi la perspective narrative, où chaque décision a des conséquences aussi intrigantes qu’imprévisibles.

Une autre possibilité intrigante impliquerait de se plonger dans un multivers expansif où Britannia n’est qu’un des différents mondes en péril. Le joueur pourrait voyager entre diverses dimensions parallèles pour recruter des alliés, rassembler des artefacts et vaincre des empires maléfiques, tout en découvrant des versions alternatives de Britannia et des personnages bien-aimés. Le lien entre différentes réalités offrirait des possibilités presque infinies pour des quêtes et des intrigues.

Enfin, une approche plus comique serait de permettre aux joueurs d’incarner des versions miniaturisées et quelque peu absurdes des héros de Britannia, qui doivent affronter des ennemis gigantesques dans un monde où tout est devenu extrêmement grand à cause d’une magie erronée. Cela ajouterait une dimension humoristique et nouvelle tout en gardant une essence d’aventure et de résolution de problèmes.

Conclusion

Ultima VII: La Porte noire reste l’une des pierres angulaires du RPG occidental, riche en mystères, en intrigues et en réflexions philosophiques. La fin de cette œuvre ouvre des portes vers de multiples interprétations, mettant en lumière les complexités du pouvoir, de la moralité et de l’héroïsme.

Que ce soit à travers des suites sérieuses qui plongent plus profondément dans les passés et les motivations des personnages ou à travers des continuations moins conventionnelles qui renversent les attentes, l’univers d’Ultima offre un potentiel infini pour de nouvelles aventures.

Peu importe la direction que prendraient d’éventuelles suites, elles devront conserver l’esprit de complexité et de profondeur émotionnelle qui a rendu l’œuvre originale si mémorable. L’impact d’Ultima VII ne réside pas seulement dans son histoire ou son gameplay, mais dans sa capacité à inciter les joueurs à réfléchir sur eux-mêmes et sur le monde qui les entoure.

En fin de compte, Ultima VII: La Porte noire nous rappelle qu’une aventure épique n’est jamais vraiment finie, mais qu’elle continue de résonner à travers notre imagination et nos expériences de jeu.

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