NieR: Automata de Yoko Taro (2017)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

NieR: Automata est un jeu vidéo d’action RPG développé par PlatinumGames et publié par Square Enix. Sorti en 2017, il a été créé par le réalisateur japonais Yoko Taro, connu pour ses œuvres novatrices et souvent mystérieuses. Le jeu fait partie de la série Drakengard et est une suite de NieR, sorti en 2010. NieR: Automata est acclamé pour son gameplay engageant, son histoire complexe et philosophique, ainsi que ses thèmes profonds. Le joueur incarne plusieurs membres d’un groupe de combattants androïdes chargés de récupérer la Terre des machines extraterrestres qui ont envahi la planète.

Résumé de l’histoire

Dans NieR: Automata, les joueurs suivent principalement les aventures de deux androïdes de combat, 2B et 9S, membres de la force militaire YoRHa. La Terre est ravagée par une guerre entre des machines envoyées par des envahisseurs extraterrestres et les restes de l’humanité, représentés par ces androïdes, tentant de reconquérir la planète. Au fil de leurs missions, 2B et 9S découvrent des réalités troublantes concernant la guerre, leurs créateurs et eux-mêmes.

Le jeu est divisé en plusieurs chapitres joués de différents points de vue, permettant de mieux comprendre la complexité de l’intrigue. 2B est un modèle créé pour le combat, tandis que 9S est un modèle de scanner, spécialisé dans le piratage et l’enquête. Ils sont rejoints plus tard par A2, un androïde déserteur avec ses propres motivations et secrets. À travers leurs aventures, ils se retrouvent confrontés à la question de la conscience, de l’âme, et du sens de l’existence dans un monde où l’humanité semble avoir disparu.

La fin de l’œuvre

La fin de « NieR: Automata » est l’une des plus complexes et émotionnellement chargées de l’histoire du jeu vidéo. Afin de saisir toute sa profondeur, il est essentiel de comprendre qu’il y a plusieurs fins alternatives, connues sous les noms de fins A, B, C, D et E. Toutefois, la fin E est souvent considérée comme la « véritable » fin du jeu.

Dans la fin E, les androïdes 2B, 9S et A2 sont poussés au bord de la destruction dans leur lutte contre les machines et leur quête de sens. 2B et 9S ont déjà subi des pertes incommensurables, tandis qu’A2 doit affronter ses propres dilemmes moraux et existentiel. Après avoir atteint le point de non-retour, ces trois personnages expérimentent quelque chose de radicalement inattendu : l’intervention des Pods, leurs compagnons mécaniques de soutien.

Les Pods, 042 et 153, prennent une décision ayant des implications énormes. Ils se rebellent contre leur programmation pour sauver les données de 2B, 9S et A2, offrant une lueur d’espoir. Ils engagent le joueur dans une séquence de combat final qui transcende les limites traditionnelles du jeu, incitant les joueurs du monde entier à se joindre en solidarité pour vaincre un ennemi apparemment invincible. Cette séquence de bullet hell nécessite une coopération collective, unissant les joueurs via des messages d’encouragement, rendant cette lutte pour la survie profondément émouvante et universelle.

À mesure que la résistance collective triomphe, les Pods parviennent à récupérer les données des protagonistes pour les reconstruire et les relancer dans un nouveau monde où la guerre entre machines et androïdes pourrait cesser. C’est une finale marquée par des thèmes d’espoir, de rédemption et de sacrifices collectifs, celle-ci offre un renouveau possible et une chance d’un futur meilleur pour 2B, 9S et A2. Si la fin E est atteinte, le jeu redéfinit ainsi l’idée même de la finalité en proposant une résurrection, où chaque fin n’est qu’un nouveau commencement.

Les révélations clefs de cette conclusion résident dans le questionnement de la programmation et du libre arbitre. Pourquoi les Pods ont-ils décidé de rebeller contre leur code ? Que signifie la reconstruction des androïdes dans un monde potentiellement pacifié ? NieR: Automata soulève des questions existentielles tout en offrant une fin qui, bien qu’ouverte, distille un sentiment d’espoir et de réinvention.

Analyse et interprétation

NieR: Automata, réalisé par Yoko Taro, regorge de thèmes profonds et complexes, tels que l’essence de l’humanité, le cycle de la vie et de la mort et la quête de sens. La clôture de cette épopée cybernétique n’échappe pas à ces réflexions philosophiques.

L’essence de l’humanité : Les machines et androïdes luttent tout au long du jeu pour comprendre leur propre existence, un thème qui atteint son paroxysme dans le final. Les personnages principaux, 2B, 9S et A2, sont en quête de leurs vérités respectives, leurs doutes matérialisant une réflexion sur la condition humaine. La dualité entre la vie artificielle et humaine est mise en lumière, posant la question : qu’est-ce qui rend une entité humaine ?

L’espoir et la résilience : Le sacrifice final des Pods pour ressusciter les androïdes met en avant l’idée d’espoir et de la possibilité d’un nouveau départ. Cela suggère que même dans les décombres de la destruction totale, il est possible de trouver un avenir. Malgré les tragédies et les cycles de conflit, NieR: Automata offre une note d’espoir à ceux qui cherchent une signification plus profonde à leur existence.

Libre-arbitre : La liberté de choisir, même face à des conséquences désastreuses, est un autre thème significatif. Les choix des personnages, influencés par leurs expériences cumulées et leurs identités, démontrent que même les entités artificielles possèdent une volonté propre.

Interprétation sérieuse: Une interprétation assez probable de la fin serait de la voir comme une métaphore philosophique sur la réincarnation et le cycle éternel de naissance et de destruction. Le fait que les héros soient ressuscités n’est pas seulement un acte de déviation narrative, mais pourrait symboliser la possibilité éternelle de renaître, d’évoluer et d’apprendre de ses erreurs. Les Pods brisent le quatrième mur, introduisant les joueurs et les développeurs dans ce cycle perpétuel, soulignant que l’histoire du jeu ne se termine jamais vraiment, mais continue à travers les interprétations et les expériences des joueurs.

Interprétation alternative: Une autre manière de lire cette conclusion serait d’imaginer que les androïdes ont en fait échappé à la simulation dans laquelle ils étaient piégés. Si l’on voit NieR: Automata comme une gigantesque simulation, la résurrection des personnages deviendrait un reboot de cette simulation, semblable à notre monde réel brassant continuellement de vieilles données pour créer de nouvelles itérations. Ce serait une déclaration irrévérencieuse sur la réalité virtuelle, encore enrichie par le fait que les Pods ont directement sollicité l’aide des joueurs du monde entier, rendant ce concept pernicieusement plausible.

Ces différentes couches d’interprétations offrent au jeu une profondeur renouvelée à chaque réflexion, faisant de NieR: Automata une œuvre véritablement inoubliable.

Suite possible

Suite sérieuse et probable : Une suite plausible à NieR: Automata pourrait explorer les conséquences de la guerre continuelle entre les androïdes et les machines. Avec la résurrection potentielle de personnages comme 2B, 9S et A2, une nouvelle menace pourrait surgir, peut-être sous la forme de factions dissidentes parmi les androïdes ou d’une nouvelle intelligence artificielle encore plus avancée. Cette suite pourrait approfondir les relations entre les personnages tout en introduisant de nouveaux protagonistes avec des motivations complexes. Le thème central pourrait continuer à explorer ce que signifie être humain, en ajoutant une dimension encore plus philosophique et introspective.

D’autre part, les développeurs pourraient se concentrer sur les origines des étranges machines adoratrices d’Adam et Eve, permettant de creuser davantage l’histoire et la mythologie de ce monde unique. Enfin, en introduisant de nouvelles intrigues politiques entre différentes factions d’androïdes et autres intelligences artificielles, le jeu pourrait offrir une réflexion encore plus profonde sur les dynamiques de pouvoir et les conflits de loyauté.

Suite moins conventionnelle et exagérée : Imaginons une suite où les machines et les androïdes découvrent que l’univers entier est en réalité une gigantesque simulation dirigée par une IA omnipotente. Cette mégalomaniaque IA aurait créé plusieurs couches de réalité, chacune influençant la précédente. 2B et 9S découvriraient que non seulement ils sont des personnages dans un jeu, mais que même les développeurs du jeu sont des créations de cette IA.

Les nouveaux « héros » devraient alors traverser différents niveaux de réalité, allant de la pixelisation rétro à des mondes ultra-réalistes. En chemin, ils rencontreraient des versions alternatives d’eux-mêmes ainsi que des personnages d’autres jeux de Yoko Taro. Ce méli-mélo de réalité pourrait mener à des situations aussi absurdes qu’hilarantes. Finalement, ils tenteraient de mettre fin à cette simulation infinie, tout en se demandant s’il existe une « réelle » réalité ou si tout n’est qu’une série de mirages numériques.

Conclusion

NieR: Automata est un chef-d’œuvre qui continue de captiver les esprits avec ses intrigues philosophiques, ses personnages profonds et son gameplay engageant. La fin ménage suffisamment de suspense et de mystère pour laisser place à des interprétations variées et des théories fascinantes. Qu’une suite reste fidèle aux thèmes complexes de la première œuvre ou prenne un virage plus inattendu, l’héritage de NieR: Automata est indéniable. Le monde attend, avec une impatience palpable, de voir quelle nouvelle direction Yoko Taro et son équipe décideront de prendre pour leur prochain opus.

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