Contexte de l’histoire de l’œuvre
Réalisé par Howard Hawks en 1940, « La Dame du vendredi » (titre original : « His Girl Friday ») est une comédie américaine qui reste l’un des films emblématiques de l’âge d’or d’Hollywood. Adapté de la pièce de théâtre « The Front Page » de Ben Hecht et Charles MacArthur, le film se distingue par son rythme effréné, ses dialogues vifs et ses performances mémorables.
Dans ce projet, Howard Hawks a pris une décision audacieuse en changeant le sexe de l’un des personnages principaux de la pièce originale, transformant ainsi la dynamique de l’histoire en une comédie romantique centrée sur une femme de carrière et son ex-mari. Ce choix judicieux a non seulement apporté une nouvelle dimension à l’intrigue, mais aussi permis l’exploration des thèmes du féminisme et de l’égalité des sexes bien avant leur temps.
Cary Grant, dans le rôle de Walter Burns, un éditeur de journal charismatique et manipulateur, et Rosalind Russell, en tant que Hildy Johnson, une journaliste talentueuse et ambitieuse, sont les piliers d’une intrigue complexe où l’amour et le devoir professionnel se confrontent.
Ce film est souvent salué pour son écriture brillante, ses dialogues rapides et sa capacité à traiter avec humour et ironie des sujets sérieux comme la corruption dans le journalisme et la dynamique des relations personnelles. En tant que l’un des classiques de Hawks, « La Dame du vendredi » a laissé une marque indélébile dans l’histoire du cinéma en devenant une référence pour les comédies romantiques et les films de journalisme.
Résumé de l’histoire
« La Dame du vendredi » commence avec Hildy Johnson, une journaliste intrépide, qui retourne à la salle de rédaction du « Morning Post » pour informer son ex-mari, Walter Burns, qu’elle a décidé de quitter son emploi et de se remarier. Elle prévoit de partir pour Albany avec son fiancé, Bruce Baldwin, un assureur gentil mais ennuyeux, et de commencer une nouvelle vie en tant que femme au foyer.
Walter, qui ne veut pas perdre Hildy en tant que reporter exceptionnelle (et peut-être plus profondément, en tant que femme), met en place une série de stratagèmes pour la retenir. Il la convainc de couvrir une dernière histoire importante : l’exécution imminente d’Earl Williams, un homme condamné pour meurtre qui pourrait être innocent. Walter espère que cette mission excitante ravivera la passion journalistique de Hildy et la poussera à rester.
En enquêtant, Hildy découvre des indices qui suggèrent que Williams pourrait avoir été manipulé par des politiciens corrompus cherchant à profiter de sa condamnation. Elle décroche un scoop majeur après une tentative ratée d’exécution, aboutissant à une évasion spectaculaire de Williams. Ce développement met Hildy et Walter dans un contre-la-montre haletant pour prouver l’innocence de Williams avant qu’il ne soit de nouveau capturé.
Pendant ce temps, Bruce Baldwin se retrouve constamment en difficulté à cause des machinations de Walter, qui le fait arrêter plusieurs fois pour multiple charges absurdes, allant de la possession de faux billets à l’enlèvement. Ces interruptions comiques ajoutent du piquant à l’intrigue et soulignent la dévotion de Hildy à sa carrière, à son ex-mari et à la recherche de la vérité.
Le film atteint son paroxysme lorsque Hildy et Walter découvrent une preuve cruciale : une confession écrite par Williams. Ils parviennent à publier l’histoire juste avant que les autorités ne les arrêtent. Finalement, Walter réalise qu’il aime Hildy et la convainc de revenir à la salle de rédaction, promettant de divorcer pour qu’ils puissent se remarier et continuer à conquérir le monde du journalisme ensemble.
« Ladi du vendredi » se termine sur une note positive, avec Hildy et Walter faisant fi des conventions sociétales pour choisir une vie excitante et imprévisible en tant que partenaires personnels et professionnels.
La fin de l’œuvre
La fin de « La Dame du vendredi » de Howard Hawks est un tourbillon frénétique de dialogues incisifs, de chevauchement de plans audacieux et de manigances ininterrompues. Après avoir passé une bonne partie du film à se débattre avec les retombées d’une série de quiproquos et de coups de théâtre, l’histoire atteint son apogée lorsque Hildy Johnson (Rosalind Russell) décide enfin de choisir son destin.
Dans un ultime coup d’éclat, Hildy et son ancien rédacteur en chef et ex-mari, Walter Burns (Cary Grant), réussissent à prouver l’innocence d’Earl Williams (John Qualen), un homme accusé de meurtre. Cette révélation essentielle est un tournant, car elle dévoile non seulement une manipulation politique à des fins électorales, mais elle met également en lumière le talent journalistique exceptionnel de Hildy et les qualités de stratège de Walter.
Alors qu’Hildy est sur le point de quitter le journalisme pour épouser Bruce Baldwin (Ralph Bellamy) et mener une vie normale à Albany, Walter dévoile son ultime carte maîtresse. Utilisant son charisme et ses compétences de manipulateur hors pair, Walter convainc Hildy de rester dans le journalisme et de renoncer à Bruce. Il sait exactement sur quels boutons appuyer pour réveiller la passion de Hildy pour son métier, affirmant que le journalisme est sa véritable vocation, et précipite ainsi la rupture entre Hildy et Bruce.
La scène finale montre Hildy et Walter reprenant leur partenariat professionnel et personnel, prêts à se lancer dans de nouvelles aventures journalistiques. Tandis que Bruce est écarté, Hildy retrouve sa place à la salle de presse, symbolisant son retour complet à son ancien mode de vie, où l’adrénaline et l’exaltation du scoop prennent le pas sur une vie domestique ennuyeuse.
Points clefs de la fin :
– La réhabilitation de Earl Williams et la révélation de la manipulation politique.
– La décision finale de Hildy de rester dans le journalisme et de renoncer à une vie « normale » avec Bruce.
– La résurgence de la dynamique Walter-Hildy, renouvelant leur complicité et donnant à entendre que leur relation est prête à renaître de ses cendres.
En fin de compte, la fin de « La Dame du vendredi » est un hommage vibrant à l’univers impitoyable du journalisme, avec ses personnages picaresques, ses rebondissements incessants et son acuité implacable. Hildy, poussée par Walter, réintègre ce monde avec une énergie renouvelée, s’affirmant une fois de plus comme une journaliste hors pair prête à tout pour une bonne histoire.
Analyse et interprétation
La fin de « La Dame du vendredi » est un tourbillon d’événements qui met en lumière plusieurs thèmes et symboles clés. Voyons ensemble comment la conclusion du film enrichit notre compréhension de l’œuvre et ce qu’elle peut signifier.
Thèmes Importants Abordés
L’un des thèmes centraux du film est la dynamique entre le professionnalisme et les relations personnelles. Hildy Johnson (Rosalind Russell) est déchirée entre son amour pour son ex-mari et rédacteur en chef Walter Burns (Cary Grant) et son désir de s’éloigner définitivement du journalisme. La fin du film la ramène à ses deux plus grandes passions : l’excitation de la profession et son lien avec Walter.
Un autre thème crucial est le pouvoir de la presse. « La Dame du vendredi » présente une vision cynique mais réaliste de la manière dont les médias peuvent manipuler les événements pour servir leurs propres intérêts. Le film montre également l’importance de la ténacité et de l’intégrité journalistique, personifiée par Hildy malgré ses hésitations à quitter la profession.
Analyse de la Fin
La fin de « La Dame du vendredi » est marquée par une série de revirements et de révélations. Alors que Hildy et Walter réussissent à sauver le condamné Earl Williams grâce à leur travail d’enquête, cela incite Hildy à reconsidérer son départ de la profession. Ce qui est intéressant, c’est que malgré son engagement envers Bruce Baldwin (Ralph Bellamy), Hildy se retrouve à nouveau attirée par l’intensité de sa vie de journaliste et par Walter.
Finalement, Hildy décide de rester avec Walter et de continuer leur partenariat professionnel et personnel. Cette décision illustre non seulement son amour renouvelé pour Walter mais aussi sa réalisation que le journalisme est partie intégrante de son identité.
Interprétations de la Fin
Interprétation sérieuse/probable :
La fin du film peut être interprétée comme une affirmation de la passion irrésistible que Hildy a pour son métier, une passion que Walter incarne parfaitement. En fin de compte, son choix de rester avec Walter représente sa reconnaissance que le journalisme n’est pas seulement un travail pour elle, mais une vocation qui la complète en tant qu’individu.
Interprétation fantaisiste :
Si l’on souhaite interpréter la fin d’une manière plus fantasque, on pourrait dire que Hildy choisit de rester avec Walter non parce qu’elle est véritablement amoureuse de lui ou passionnée par le journalisme, mais parce qu’elle devient accro à l’adrénaline et à la chaos perpétuel de l’environnement que Walter crée. Dans cette interprétation, Hildy serait non pas une journaliste passionnée, mais une aventurière cherchant constamment de nouvelles frissons, avec Walter servant de catalyseur à sa quête pour le sensationnel.
Ces analyses et interprétations démontrent la richesse thématique de « La Dame du vendredi » et mettent en lumière la subtilité avec laquelle Howard Hawks manipule les ressorts narratifs pour créer une fin à la fois satisfaisante et ouverte à diverses lectures. Que l’on voie la conclusion comme une reconnaissance du véritable amour, de la passion professionnelle ou même d’un goût pour l’aventure, le charme du film réside dans sa capacité à résonner de manière différente selon les spectateurs.
Suite Possible
Suite sérieuse et probable :
À la fin de « La Dame du vendredi », nous voyons Hildy Johnson et Walter Burns échapper de justesse à la loi tout en reformant leur partenariat professionnel tumultueux ainsi que leur relation personnelle. Une suite probable pourrait explorer les répercussions de leur décision de renouer à la fois personnellement et professionnellement.
Dans ce scénario, Hildy et Walter continueraient à travailler ensemble au sein du journal, poursuivant leur quête incessante de scoops et d’histoires sensationnelles. Le contraste de leurs personnalités – Hildy, la journaliste talentueuse et éthique, et Walter, le rédacteur en chef manipulateur et cynique – offrirait un terrain fertile pour de nouveaux drames et conflits. Peut-être devront-ils affronter un nouveau scandale politique plus dangereux et plus complexe, mettant à l’épreuve leur loyauté et leur éthique journalistique. Hildy pourrait être tentée de quitter le journalisme pour une vie plus paisible, mais serait constamment tirée en arrière par sa passion implacable pour la vérité et l’action. Quant à Walter, il pourrait avoir à lutter contre ses propres démons internes et la société qui évolue autour de lui.
La dynamique de leur relation personnelle pourrait aussi être explorée en profondeur. Leur mariage serait soumis à de nouvelles tensions, spécialement avec les défis quotidiens du journalisme assidus. Auront-ils la force de maintenir leur relation ou retomberont-ils dans leurs anciens travers?
Suite inattendue et décalée :
Pour une suite plus inattendue et décalée, imaginons que Hildy et Walter se trouvent entraînés dans une aventure internationale. Après avoir résolu un complot complexe à New York, ils apprennent qu’un journaliste rival a déniché une conspiration encore plus vaste à l’échelle mondiale qui menace de déstabiliser plusieurs gouvernements. Poussés par leur insatiable désir de vérité et de scoop, ils se lancent alors dans une course effrénée à travers différents pays, mêlant intrigue politique et espionnage.
On pourrait imaginer une série de péripéties extravagantes où ils doivent utiliser leurs compétences journalistiques pour déjouer des pièges, infiltrer des organisations secrètes et révéler au grand jour un réseau criminel international. Leurs interactions pleines d’humour et de sarcasmes seraient mises en relief par les situations rocambolesques, comme échapper aux agents secrets dans un marché exotique ou organiser un coup journalistique en plein milieu d’une course poursuite en gondole à Venise!
Dans cette version, la relation entre Hildy et Walter prendrait une tournure légèrement différente, marquée par les défis de leur nouvelle vie d’aventuriers internationaux. Ils découvriraient des facettes inédites de leur personnalité en affrontant ensemble les périls du métier de journaliste à l’échelle mondiale, dévoilant un dévouement mutuel et une complicité renforcée par les épreuves traversées.
Conclusion
« La Dame du vendredi » de Howard Hawks reste un classique incontournable qui met en lumière les arcanes du journalisme avec une verve et un humour inédits. La fin du film, aussi satisfaisante qu’ouverte, laisse la porte à de nombreuses possibilités pour l’avenir de Hildy et Walter, tant sur le plan professionnel que personnel. Le film traite de thèmes intemporels tels que la quête de vérité, l’éthique professionnelle, et la complexité des relations humaines.
Qu’il s’agisse de continuer leur carrière de journalisme tumultueuse à New York ou d’embrasser des aventures plus folles à travers le monde, les personnages de Hildy et Walter continuent à captiver nos imaginations par leur esprit indomptable et leur passion pour la vérité. La merveilleuse alchimie entre les deux personnages ainsi que le brillant dialogue en font une œuvre qui continue de résonner avec les spectateurs même plusieurs décennies après sa sortie initiale.
Quelle que soit la direction choisie pour une hypothétique suite, les fondements du film original établissent une base solide pour de nouvelles explorations fascinantes de leurs vies et de leurs carrières. « La Dame du vendredi » reste un testament durable à l’art du cinéma classique, et ses protagonistes demeurent des icônes du journalisme cinématographique.
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