It Follows de David Robert Mitchell (2014)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

« It Follows » est un film d’horreur sorti en 2014, dirigé et écrit par David Robert Mitchell. Connu pour son approche innovante et atmosphérique de l’horreur, le film se concentre sur une entité surnaturelle qui poursuit inlassablement ses victimes après qu’elles ont eu une relation sexuelle. Ce film a reçu des critiques élogieuses pour sa manière unique de traiter l’angoisse et la menace omniprésente, ainsi que pour sa musique hypnotique composée par Disasterpeace. « It Follows » est devenu un film culte, adoré par les amateurs de cinéma pour sa subversion des tropes classiques d’horreur et son esthétique captivante.

Résumé de l’histoire

« It Follows » suit l’histoire de Jay Height, une jeune fille de 19 ans qui vit dans une banlieue tranquille de Detroit. Après une sortie romantique avec son nouveau petit ami, Hugh, Jay découvre que quelque chose ne va pas lorsqu’ils ont des relations sexuelles dans une voiture. Peu de temps après, Hugh l’assomme et, à son réveil, lui explique qu’il a transmis une malédiction. Cette entité, visible uniquement par ceux qui sont « maudits », marche lentement mais continuellement vers elle, cherchant à la tuer.

Au début sceptique, Jay réalise rapidement la véracité de la menace lorsqu’elle commence à voir des figures étranges la suivre. Avec l’aide de ses amis, Paul, Yara, Kelly et Greg, elle tente de comprendre et échapper à cette entité. Ils découvrent que la seule façon de retarder la poursuite est de transmettre la malédiction à une autre personne par un acte sexuel, mais si la nouvelle victime venait à mourir, l’entité reviendrait invariablement à sa proie précédente.

La tension monte alors que Jay et son groupe cherchent désespérément des solutions pour échapper à ce cauchemar, tout en jonglant avec la moralité et les conséquences de transmettre cette malédiction à d’autres innocents. Leur quête les mène à plusieurs confrontations avec l’entité, utilisant tantôt des stratagèmes très rationnalisés, tantôt des actions désespérées. Le film se dirige vers une conclusion ouverte et ambigüe, laissant les spectateurs analyser les événements finaux.

La fin de l’œuvre

À la fin de « It Follows », nous voyons Jay et Paul, épuisés et conscients de l’inefficacité de leurs stratégies précédentes pour échapper à la créature indicible, décider de tenter une dernière manœuvre désespérée. Ils se dirigent vers une piscine locale, pensant pouvoir électrocuter la créature dans l’eau. Jay trempe dans la piscine en attendant l’arrivée de la menace, tandis que Paul prépare des appareils électriques à la périphérie de la piscine.

La créature, invisible aux autres mais bien présente et ressentie avec une intensité oppressante par Jay, entre finalement dans la piscine. Loin de la simple attente, elle commence à jeter divers appareils dans l’eau pour tenter de noyer Jay. Paul, voyant que leur tentative initiale d’électrocution est inefficace, désespère un moment avant de tirer sur la figure invisible, réussissant finalement à l’atteindre.

Après un affrontement intense, on suppose que la créature est temporairement neutralisée. Jay réussit à sortir de la piscine, épuisée mais vivant. Dans une tentative de finalité, Jay et Paul couchent ensemble, il est implicite qu’ils espèrent que le transfert sexuel de la malédiction puisse les sauver durablement.

Le film se termine avec Jay et Paul marchant main dans la main dans une rue presque déserte. Toutefois, dans la dernière scène, nous voyons une silhouette floue suivant à distance le couple. Le film culmine ainsi dans un mélange de résolution partielle et d’ambiguïté persistante, laissant aux spectateurs le sentiment que le danger pourrait ne jamais complètement disparaître.

Analyse et interprétation

« It Follows » de David Robert Mitchell est un film d’horreur qui va bien au-delà des frayeurs habituelles pour explorer des thèmes plus profonds. La fin du film, tout comme le reste, est particulièrement riche en symboles et en possibles interprétations.

Thèmes importants abordés

Un des thèmes prédominants de « It Follows » est l’anxiété liée à la sexualité, en particulier chez les jeunes. Le film utilise la créature surnaturelle, qui est transmise de personne en personne par un acte sexuel, comme une métaphore palpable des maladies sexuellement transmissibles ou même de la culpabilité et du traumatisme liés à l’acte sexuel. Cette créature paraît être une manifestation physique de la culpabilité et du danger sexuel, représentant une menace constante qui ne peut être évitée.

Analyse de la fin

La fin de « It Follows » ne donne pas de réponse claire ou de conclusion définitive. Après un intense combat à la piscine, Jay et Paul réussissent apparemment à neutraliser, sinon à tuer, la créature. Cependant, la scène finale montre Jay et Paul marchant main dans la main, avec une figure indistincte qui semble les suivre au loin. Cette image capture l’essence de l’ambiguïté du film : bien que le danger immédiat semble avoir été repoussé, l’incertitude et la menace persistante demeurent.

Interprétations de la fin

Voici deux interprétations de la fin :

1. Interprétation sérieuse et probable : La figure qui suit Jay et Paul dans la scène finale est une indication que la menace n’a jamais vraiment disparu. Cette créature, symbolisant la culpabilité et l’angoisse sexuelles, les suivra toujours, où qu’ils aillent. En ce sens, le film suggère que ces émotions sont inévitables et persistent même après avoir tenté de les affronter ou de les échapper. Cette interprétation est en accord avec les thèmes du traumatisme et de la culpabilité abordés tout au long du film.

2. Interprétation farfelue et décalée : Et si la créature, fatiguée de traquer Jay et Paul, décidait tout simplement de prendre des vacances ? Lassée de son travail incessant de poursuite, elle choisit de suivre les protagonistes non pas par besoin de les traquer, mais pour leur demander des suggestions de destinations de vacances ! Elle pourrait ainsi devenir une sorte de guide touristique spectral, ajoutant une dimension résolument absurde à cette sombre conclusion.

En résumé, la fin de « It Follows » laisse la porte ouverte pour diverses interprétations, qu’elles soient sérieuses ou plus légères. Son ambiguïté renforce non seulement la tension du film, mais elle invite aussi les spectateurs à réfléchir sur les thèmes sous-jacents longtemps après le visionnage.

Suite possible

Suite sérieuse et probable : Une suite probable et sérieuse pourrait se concentrer sur une nouvelle victime de la malédiction. Continuant dans le même univers, le film pourrait introduire un nouveau personnage découvrant l’existence de l’entité après une rencontre fortuite. Pour relier les deux films, Jay et Paul pourraient jouer un rôle de mentors, ayant eux-mêmes survécu et appris à échapper à la créature. Ils partageraient leurs connaissances et stratégies pour aider le nouveau protagoniste. Ce serait également l’occasion d’explorer plus en profondeur l’origine de l’entité et de tenter enfin d’élaborer un plan définitif pour la défaire une fois pour toutes, ajoutant une dimension mythologique à l’univers.

Le film pourrait aussi explorer les implications émotionnelles et psychologiques de vivre sous une telle menace constante. Les relations entre les personnages, leurs peurs, et leurs stratégies de survie seraient centrales à l’histoire, augmentant ainsi la tension et l’attachement du public aux protagonistes.

Suite fantaisiste : Imaginons maintenant une suite qui prendrait une direction plus inattendue. Supposez que l’entité soit un être venu d’une dimension parallèle dont le but est de prévenir une catastrophe à venir. Les protagonistes, après avoir découvert cette vérité, se trouvent embarqués dans une quête interdimensionnelle pour sauver leur propre monde. La créature, au lieu d’être purement maléfique, est en fait une sorte de guide ou de messager des événements futurs. Ce retournement transformerait le film en une sorte de thriller de science-fiction avec des éléments mystiques.

Cela permettrait d’introduire de nouveaux personnages et mondes, ajoutant de la variété et élargissant considérablement l’univers narratif. Les anciennes règles de la malédiction pourraient être modifiées ou même complètement renversées, offrant une nouvelle perspective et un nouvel ensemble de défis à nos héros. Inattendu, mais potentiellement captivant, ce scénario serait un pari audacieux pour les créateurs.

Conclusion

It Follows de David Robert Mitchell est une œuvre profondément ancrée dans le genre de l’horreur, mais qui frappe par son originalité et ses couches de signification. En examinant la fin et les thèmes sous-jacents, il devient clair que le film explore bien plus que du simple suspense. Que l’on choisisse de le considérer sous un prisme psychologique, mythologique ou même dimensionnel, It Follows laisse une empreinte durable dans l’esprit de ses spectateurs.

Qu’il y ait ou non une suite, l’œuvre pousse déjà à réfléchir à l’angoisse et au poids des héritages, montrant à quel point le cinéma peut être à la fois divertissant et stimulant intellectuellement.

Tags : It Follows, David Robert Mitchell, 2014, film d’horreur, malédiction, teenager, suspense, esprit malin, amour, critique, analyseSEO