Dororo de Osamu Tezuka (2019)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

« Dororo » est une œuvre iconique créée par le célèbre mangaka Osamu Tezuka. Publiée pour la première fois en 1967, cette œuvre a inspiré plusieurs adaptations, dont un anime en 2019 qui a conquis les fans par son graphisme soigné et sa trame narrative poignante. L’anime de 2019, produit par MAPPA et Tezuka Productions, a permis de redécouvrir cette histoire épique et sombre avec des éléments modernisés tout en restant fidèle à l’essence du manga original. « Dororo » se distingue par son exploration de thèmes profonds tels que la quête de l’humanité, la rédemption et la lutte entre le bien et le mal, le tout dans un cadre historique fictif du Japon féodal.

Résumé de l’histoire

L’histoire de « Dororo » se déroule dans un Japon féodal ravagé par la guerre. Elle commence par un pacte désespéré passé par le seigneur Daigo Kagemitsu avec 48 démons. En échange de la prospérité et de la puissance, il offre les organes de son fils nouveau-né. Ainsi, Hyakkimaru naît sans la plupart de ses sens et parties du corps. Abandonné par son père, il est recueilli et élevé par un médecin itinérant qui lui fabrique des prothèses et l’entraîne à se battre.

Des années plus tard, Hyakkimaru, devenu un puissant bretteur, part en quête de ses organes volés. Chaque démon qu’il vainc lui rend une partie de son corps. C’est au cours de cette quête qu’il rencontre Dororo, un orphelin aux allures de garçon mais qui est en réalité une fille. Ensemble, ils combattent divers démons et rencontrent des personnages emblématiques, chacun avec ses propres luttes et histoires.

La dynamique entre Hyakkimaru et Dororo évolue au fil du temps, passant d’une relation de simple camaraderie à une complicité teintée d’affection réciproque. Alors qu’ils avancent dans leur quête, ils démasquent des vérités sombres sur le passé de Hyakkimaru et sur les sacrifices faits pour le pouvoir et la survie.

Les aventures du duo mettent en lumière la lutte incessante de Hyakkimaru pour retrouver son humanité, tout en soulevant des questions profondes sur ce que signifie être humain. La série jette également un regard critique sur la morale et l’éthique des actions menées pour la prospérité et le pouvoir.

Alors que Hyakkimaru récupère une partie de lui-même à chaque victoire sur un démon, Dororo, quant à elle, découvre sa propre histoire, héritière d’un trésor destiné à renverser l’ordre établi. Ensemble, ils tracent une voie semée d’embûches et de dilemmes moraux, confrontant démons intérieurs et extérieurs.

Les épisodes construisent progressivement une tension dramatique, alors que Hyakkimaru se rapproche de la confrontation ultime avec son père, Daigo Kagemitsu, ce dernier étant prêt à tout pour conserver le pouvoir et la prospérité offerte par son pacte démoniaque. Cette rencontre est le point d’orgue attendu avec impatience par les spectateurs, promettant des révélations décisives et une conclusion épique.

La fin de l’œuvre

La fin de l’anime Dororo (2019), basé sur le manga d’Osamu Tezuka, se déploie de manière spectaculaire et émotive, apportant une conclusion épique à la quête de Hyakkimaru et dévoilant des résolutions critiques pour les personnages.

La scène finale commence avec l’ultime confrontation entre Hyakkimaru et son frère Tahomaru, dans leur résidence familiale, le château de Daigo. Tahomaru, manipulé par le démon, possède les derniers éléments corporels de Hyakkimaru. Cette bataille acharnée a deux enjeux majeurs : d’une part, la récupération par Hyakkimaru de ses parties du corps volées et, d’autre part, la destinée du domaine familial sous la régence tyrannique de leur père, Daigo Kagemitsu.

Durant cette confrontation, les révélations clefs se succèdent. Tahomaru, bien que motivé par un amour fraternel tordu et une loyauté sans faille envers son père, se rend compte lentement de l’immoralité de leurs actes et des conséquences terribles qui en découlent pour le peuple. Finalement, la bataille culmine lorsque Hyakkimaru, dans un élan de miséricorde, épargne la vie de Tahomaru bien qu’il ait la possibilité de le tuer. Cela démontre l’évolution émotionnelle significative de Hyakkimaru, qui passe de la vendetta aveugle à la reconnaissance de la valeur de la vie humaine.

Une autre révélation essentielle est la transformation morale de Hyakkimaru, qui après avoir retrouvé toutes ses parties corporelles, est confronté à un choix crucial : continuer à vivre dans la vengeance ou embrasser la paix. Finalement, Hyakkimaru choisit la voie de la rédemption et épargne la vie de son père, Daigo, et de son frère, Tahomaru, marquant ainsi la fin de son voyage intérieur et sa libération des ténèbres.

Le climax apporte la résolution de plusieurs arcs narratifs significatifs. Le domaine des Daigo, autrefois prospère grâce au pacte démoniaque, sombre dans la décadence et le chaos. Cela marque la rupture du contrat démoniaque, indiquant symboliquement la fin de l’ère de corruption et de terreur. Cependant, une lueur d’espoir se profile à l’horizon, représentée par Dororo, qui prend la responsabilité de reconstruire et de redonner espoir aux survivants.

Enfin, l’accent est mis sur la relation entre Hyakkimaru et Dororo. Ayant retrouvé son corps complet, Hyakkimaru décide de partir seul, pour découvrir qui il est en tant qu’être humain, tout en promettant de retrouver Dororo un jour. Dororo, quant à elle, accepte ce choix et se consacre à aider les villageois, prouvant sa maturité et sa force intérieure.

Les points clefs de cette fin résidente dans la transformation des personnages principaux. Hyakkimaru passe de la quête violente à une quête introspective et humaniste, marquant une évolution majeure. Tahomaru, bien qu’ému au plus profond de son être de ses actions, est sauvé de son propre démon intérieur par l’acte de pardon de Hyakkimaru. Dororo, elle, prend en main son futur et celui des autres, illustrant le courage et la résilience.

En somme, la fin de Dororo est une synergie riche en émotions, offrant une conclusion à la fois poignante et porteuse d’espoir. Les résolutions des conflits intérieurs et extérieurs des personnages viennent s’entrelacer pour former un final digne des récits les plus profonds et significatifs.

Analyse et interprétation

L’œuvre « Dororo » de 2019, adaptation de l’œuvre classique d’Osamu Tezuka, se termine de manière marquante et riche en thèmes profonds qui méritent une analyse attentive. Examinons certains des principaux thèmes abordés et les diverses interprétations possibles de cette conclusion mémorable.

Thèmes importants abordés

L’un des principaux thèmes de « Dororo » est le combat pour l’humanité et la quête de soi. Hyakkimaru, le protagoniste, récupère progressivement les parties de son corps volées par des démons, symbolisant son voyage de reconquête de son humanité perdue. Cette quête fait écho à la notion du libre arbitre contre le destin : Hyakkimaru défie le sort qui lui a été imposé par son père pour retrouver sa propre identité.

Un autre thème central est la moralité et l’importance des choix personnels. À travers les actions de Hyakkimaru et le développement de ses relations, l’œuvre juxtapose la vengeance et la rédemption. Hyakkimaru doit décider entre poursuivre une vendetta sans fin ou choisir de vivre une vie de paix et de réconciliation.

Le contraste entre tradition et modernité est également exploré. Tandis que Hyakkimaru incarne une forme de modernité, luttant pour définir sa propre destinée, son père, Daigo Kagemitsu, représente les valeurs traditionnelles servilement dévouées aux anciens rituels et aux promesses contractuelles avec des entités démoniaques pour le bien de son domaine.

Analyse de la fin

La fin de « Dororo » est poignante et porteuse de multiples messages. Après d’intenses batailles contre les démons et finalement contre son propre père, Hyakkimaru réussit à regagner sa vision — la symbolique ici est puissante, car il recouvre une nouvelle perspective sur la vie et sur lui-même. Plutôt que de céder à la haine et à la vengeance, il choisit de s’éloigner de cette violence perpétuelle.

Cette décision transformatrice ouvre les portes à la rédemption et à la paix intérieure, contrastant fortement avec les actions de Daigo en quête perpétuelle de pouvoir. La fin montre également Dororo, la fille qui a partagé son voyage et a influencé ses choix, récupérant son propre héritage et planifiant l’avenir. Ensemble, leurs chemins séparés marquent le début de deux nouveaux chapitres de leur vie, définis non par les tragédies du passé, mais par les espoirs de l’avenir.

Interprétations de la fin

Interprétation sérieuse/probable :

La fin de « Dororo » peut être interprétée comme un commentaire puissant sur la nature de l’humanité et la capacité à surmonter l’adversité pour forger son propre destin. Hyakkimaru abandonne finalement le cycle de vengeance et choisit la paix, soulignant que la véritable force réside dans le pardon et la résilience. Cela peut aussi illustrer qu’en choisissant de se libérer de ses démons intérieurs et extérieurs, on retrouve son humanité et un sens de la vie renouvelé.

Interprétation excentrique/amusante :

Une interprétation plus fantasque pourrait voir la fin de « Dororo » sous un angle où Hyakkimaru, en retrouvant ses parties manquantes, découvre un super-pouvoir caché. Avec sa vision retrouvée, il pourrait percer les mystères cosmiques et devenir une sorte de super-héros mystique, utilisant ses nouvelles capacités pour protéger le royaume des invasions démoniaques futures. Pendant ce temps, Dororo pourrait devenir une sorte de chef de bande voleur avec des gadgets innovants issus des trésors cachés de son héritage, formant un duo inattendu et invincible dans leur monde médiéval fantastique.

La fin de « Dororo » est ouverte à de nombreuses interprétations, laissant au spectateur le soin de méditer sur les divers aspects de l’humanité, la moralité, et la quête personnelle de sens et de paix.

Suite possible

Suite sérieuse et probable

La fin de « Dororo » laisse une multitude de pistes ouvertes qui permettent d’imaginer une suite captivante. L’un des arcs narratifs les plus évidents à explorer est celui de Dororo elle-même. Maintenant que sa véritable identité en tant que fille est connue, il serait intéressant de la voir lutter pour affirmer son rôle dans une société dominée par les hommes. Comment Dororo s’engagera-t-elle dans la voie laissée par ses parents révolutionnaires? Surveiller les actions de Dororo pourrait aussi montrer son évolution de simple voleur à véritable leader, prenant en main le destin des pauvres et des opprimés.

Hyakkimaru, de son côté, trouverait ses aventures loin d’être terminées. En continuant à chercher d’autres parties de son corps, il pourrait se heurter à des obstacles encore plus grands. Le monde des démons est vaste et complexe, et leurs attaques pourraient devenir encore plus menaçantes. Hyakkimaru pourrait également être confronté à des dilemmes moraux, comme avoir à protéger ceux qu’il aime tout en combattant des créatures infernales.

Les dynamiques relationnelles entre Dororo et Hyakkimaru pourraient aussi se développer davantage. Après avoir retrouvé ses cinq sens, Hyakkimaru pourrait mieux comprendre les notions de compassion et de sacrifice. Dororo resterait-elle une simple amie, ou quelque chose de plus profond naîtrait-il entre eux? La suite pourrait explorer cette relation sous un nouveau jour, maintenant qu’ils ont tous deux affronté tant de dangers ensemble.

Suite amusante

Si nous devions imaginer une suite plus fantasque et déjantée, elle pourrait prendre une tournure complètement différente. Imaginons un univers parallèle où Hyakkimaru décide de se lancer dans des aventures culinaires, cherchant à retrouver les meilleures saveurs de la cuisine japonaise. Avec des démons se transformant en ingrédients exotiques et des batailles culinaires épiques, Hyakkimaru pourrait se convertir en une sorte de « Gordon Ramsay » médiéval, affrontant des chefs-démons dans des duels de cuisine hallucinants.

De son côté, Dororo pourrait devenir une sorte de détective privée dans un Japon féodal plein de mystères. Accompagnée d’un Hyakkimaru qui joue le rôle de l’adjoint stoïque, mais efficace, elle résoudrait des enquêtes drôles et farfelues impliquant des fantômes, des voleurs et des esprits en colère. Avec des intrigues mêlant mystère et humour, cette série pourrait prendre une direction plus légère et enjouée, tout en exploitant le décor fascinant de l’ère Sengoku.

Le duo pourrait aussi se consacrer à une chasse aux trésors fantastiques, partant à la recherche d’objets magiques à travers le Japon antique. Chaque épisode présenterait une nouvelle légende, un nouvel objet magique et une nouvelle aventure pleine de péripéties improbables, de situations cocasses et de rencontres avec des créatures aussi mignonnes que loufoques.

Conclusion

« Dororo » d’Osamu Tezuka est une œuvre riche en émotions, en actions et en réflexions philosophiques. La série se termine de manière poignante, laissant suffisamment de questions ouvertes pour que les fans continuent à spéculer sur la suite des événements. Que ce soit à travers une continuation sérieuse et profonde de l’histoire avec des enjeux toujours plus importants, ou à travers des scénarios plus légers et excentriques, les possibilités sont infinies.

En fin de compte, « Dororo » est une exploration des thèmes de l’humanité, de la résilience, et de la recherche de soi-même dans un monde en proie à la guerre et à la superstition. La série réussit à combiner éléments historiques et fantastiques pour créer un récit captivant et mémorable. Quoi qu’il en soit de l’avenir des personnages, « Dororo » restera une œuvre marquante, offrant un final aussi énigmatique que profondément touchant.

Les aventures de Hyakkimaru et Dororo sont loin d’être terminées, et tant qu’il y aura des fans pour proposer des continuations, des interprétations et des spéculations, l’esprit de cette histoire perdurera. C’est la marque des grandes œuvres : elles restent avec nous longtemps après la fin, nourrissant notre imaginaire et notre curiosité.

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