De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête de Werner Holzwarth (1989)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

Écrit par Werner Holzwarth et illustré par Wolf Erlbruch, « De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête » est un livre pour enfants publié en 1989. Cet ouvrage est devenu un classique de la littérature jeunesse, apprécié pour son humour et son originalité. L’histoire, qui suit la quête d’une petite taupe pour découvrir l’identité du coupable d’un méfait peu enviable, est racontée avec une simplicité et une immédiateté qui captivent les jeunes lecteurs.

Werner Holzwarth, auteur et professeur allemand, est surtout connu pour cet ouvrage bien que son travail s’étende au-delà de la littérature pour enfants. L’illustrateur Wolf Erlbruch, quant à lui, est un artiste renommé, lauréat de plusieurs prix internationaux pour ses illustrations distinctives et son talent narratif visuel.

Publié à l’origine en allemand sous le titre « Vom kleinen Maulwurf, der wissen wollte, wer ihm auf den Kopf gemacht hat, » le livre a été traduit dans de nombreuses langues et adopté dans diverses cultures, gagnant des millions de jeunes lecteurs dans le monde entier. Son succès réside en partie dans l’humour poétique de l’histoire et la capacité des illustrations à rendre l’enquête de la petite taupe tangible et comique.

Résumé de l’histoire

L’histoire commence de manière inopinée et comique lorsqu’une petite taupe sort sa tête de son trou, uniquement pour se retrouver avec une déjection sur la tête. Offensée et déterminée, elle décide de découvrir qui est le responsable de cet acte déplaisant. La quête de la taupe la voit interroger divers animaux qu’elle rencontre, chacun fournissant des indices mais niant sa culpabilité.

La petite taupe commence par demander au pigeon, qui, dit-elle, serait sans doute capable d’un tel acte puisqu’il vole. Le pigeon nie immédiatement et prouve son innocence en laissant tomber une déjection très différente. Continuant son enquête, elle rencontre un cheval, une vache, un lapin, une chèvre et un cochon, chacun répondant par une preuve pratique de leur propre façon de déféquer, distincte de celle trouvée sur la tête de la taupe.

Finalement, la petite taupe se rend chez les mouches, experts en matière de matières fécales. Les mouches procèdent à analyser la déjection et identifient avec une expertise certaine l’auteur : le chien du boucher, Hans-Heinrich. Avec cette révélation en main, la petite taupe se dirige vers la niche du chien et, dans un acte de vengeance pétulante, laisse à son tour une petite déjection sur la tête du chien endormi avant de retourner au sous-sol, satisfaite.

À la fin de ce parcours scatologique et humoristique, la petite taupe a non seulement résolu son mystère, mais elle a également éprouvé une satisfaction personnelle pour avoir rendu justice à sa manière. L’histoire, bien que simple et entendue avec des sourires, met en lumière des thèmes comme la quête de justice et la persévérance face aux contrariétés.

La fin de l’œuvre

La fin de « De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête » est la conclusion d’une quête farfelue et humoristique menée par une petite taupe entreprenante. Après avoir été victime d’un méfait peu commun — un dépôt de matière fécale sur sa tête — la petite taupe est déterminée à trouver le coupable. Elle interroge divers animaux, chacun niant être l’auteur du méfait en produisant, bien sûr, des excréments pour le prouver.

À la fin de l’histoire, la taupe rencontre une paire de mouches compatissantes, des personnages en qui elle place son dernier espoir. Les mouches entreprennent alors d’analyser la matière qui se trouve sur la tête de la taupe. Grâce à leur expertise inattendue, les mouches identifient le coupable : il s’agit du chien Hans-Heinrich.

Armée de cette révélation, la taupe décide de rendre justice à sa manière. Elle se glisse discrètement sous le nez d’Hans-Heinrich et dépose à son tour un petit « cadeau » sur la tête du chien. Cette vengeance humoristique marquée par l’inversion des rôles signe la clôture de l’histoire.

Les révélations-clefs de cette fin sont à la fois comiques et subversives. La simple identification du chien comme coupable paraît prosaïque, mais c’est le retour de la petite taupe, elle-même perpetratrice d’un acte similaire, qui rend la fin mémorable. La taupe ne se contente pas de se satisfaire de la découverte; elle agit en conséquence, clôturant ainsi son arc narratif avec un acte d’égal réciprocité.

La résolution de l’intrigue se fait donc en deux temps : d’abord la révélation du coupable, ensuite la rétribution équitable administrée par la taupe. La fin souligne non seulement la ténacité de la petite taupe mais introduit également une moralité ironique : même les plus petites créatures ont le pouvoir de se défendre et de réclamer justice.

En analysant cette fin, plusieurs points clefs émergent :
– La quête de la taupe s’achève sur une note de satisfaction personnelle et de justice poétique.
– L’utilisation des mouches, souvent perçues négativement, comme véritables détectives, renverse les stéréotypes autour de ce petit insecte.
– Le choix de la taupe de rendre la pareille à Hans-Heinrich en utilisant le même procédé souligne l’idée d’équité et de réciprocité.

Finalement, cette conclusion est une bouffée d’air frais dans le genre des contes pour enfants, combinant humour, justice et un brin de subversion. Elle laisse le lecteur se poser des questions sur la manière dont la justice peut se manifester de manière toute naturelle et cycle, même dans le règne animal.

Analyse et interprétation

Les thèmes importants abordés

« De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête » aborde des thèmes significativement intriguants malgré sa simplicité apparente. L’un des thèmes principaux est la détermination. La petite taupe ne se laisse pas décourager par le déplaisant incident qu’elle subit, et sa persévérance pour découvrir l’auteur du méfait est admirable. Une autre thématique centrale est celle de la quête de justice. La taupe poursuit, de manière très littérale, la vérité et la justice, symbolisant ainsi l’importance de prendre position contre les injustices, même dans les situations les plus banales. Enfin, le livre explore aussi l’amitié et la collaboration, montrant comment la taupe reçoit de l’aide de divers animaux et témoigne du soutien communautaire dans la résolution des problèmes.

Analyse de la fin

La fin voit la petite taupe finalement découvrir que c’est un chien du nom de Jean-Pierre qui est responsable de ce désagréable incident. C’est une conclusion satisfaisante tant pour la petite taupe que pour le lecteur, car la quête de la taupe se termine par une confrontation directe avec le coupable. Les actions de la taupe à ce point culminant — déféquer sur Jean-Pierre en retour — offrent un moment de justice poétique et confèrent au livre un aspect circulaire, laissant une note d’humour même dans la résolution de ce petit drame animalier. Le fait que la taupe soit finalement capable de se venger ajoute une note de légèreté, montrant comment même les petites créatures peuvent se défendre et se faire entendre.

Interprétations de la fin

Interprétation sérieuse et probable : La fin de l’histoire peut être interprétée comme une leçon sur la persévérance et la justice. La taupe, malgré son apparence inoffensive, montre une grande ténacité face à l’injustice subie. En découvrant finalement l’auteur de la défécation, elle souligne l’importance de tenir bon jusqu’à ce que la vérité soit révélée. Le fait de déféquer sur le chien en retour symbolise une forme de rétribution karmique ; il montre que toute action à des conséquences, et que les injustices, même petites, devraient être affrontées et corrigées. La taupe, dans sa simplicité, devient un modèle pour le jeune lecteur, leur enseignant l’importance de ne pas accepter passivement les injustices, mais de rechercher activement des réponses et des solutions.

Interprétation divertissante : Une autre lecture possible et non moins intéressante est que la fin démontre le principe du « chacun son tour ». Dans ce cas, le livre prend une dimension plus légère et humoristique. La taupe se venge de manière cocasse et directe, offrant au lecteur un moment de catharsis comique. Les jeunes enfants, en particulier, pourraient trouver dans cette fin une exagération humoristique de l’acte de se venger de quelque chose de désagréable. C’est un rappel amusant que dans le règne animal, tout n’est pas pris au sérieux et que l’humour peut être trouvé même dans les situations les plus incongrues. C’est une prise de position délibérément légère qui vise à souligner l’absurdité et le côté farfelu de la vie quotidienne dans le monde animal.

Suite possible

Suite sérieuse et probable

Il est tout à fait envisageable que Werner Holzwarth décide d’explorer davantage l’univers de la petite taupe. Une suite pourrait s’intituler « Les nouvelles aventures de la petite taupe » où notre protagoniste se lance dans une autre quête déterminée, explorant davantage la vie des autres animaux. Peut-être cette fois, elle cherche à comprendre un autre aspect mystérieux de leur quotidien. L’histoire pourrait se concentrer sur le thème de l’amitié et de l’entraide entre les animaux, renforçant le message de résilience et de persévérance initialement présenté. Une autre perspective pourrait être d’approfondir les relations entre les animaux, comment ils coexistent et apprennent les uns des autres, tout en insérant des éléments éducatifs sur la nature et le comportement animal.

Une autre suite plausible pourrait introduire de nouveaux personnages tout en gardant les anciens, créant ainsi une série où chaque nouvel épisode aborde une nouvelle mission ou un mystère à résoudre. Par exemple, la taupe pourrait se retrouver à aider un autre animal à résoudre un problème similaire, montrant ainsi le cycle éternel de soutien et d’amitié au sein de la nature.

Suite avec une touche de fun

Imaginer une suite où la petite taupe découvre qu’elle possède des compétences d’investigation exceptionnelles, lançant ainsi une carrière de détective animalier ! Une histoire intitulée « La taupe détective » pourrait transformer notre petit protagoniste en un Sherlock Holmes souterrain. La taupe serait appelée à résoudre divers mystères pour ses amis de la forêt, et chaque livre de la série débuterait par un cas étrange et drôle à résoudre. Par exemple, un jour, elle pourrait être appelée pour découvrir qui vole les noisettes de l’écureuil ou qui a effrayé les lapins de la prairie.

Avec une touche d’humour supplémentaire, on pourrait imaginer que la taupe développe des gadgets créés à partir d’objets naturels trouvés dans la forêt, utilisant sa ruse et son ingéniosité pour résoudre chaque cas. Le fait d’incorporer des éléments fantastiques et des situations improbables pourrait rendre ces futures aventures tout aussi captivantes et mémorables que celle qui a commencé tout.

Conclusion

Werner Holzwarth a su créer un véritable classique intemporel avec « De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête ». À travers une histoire simple mais engageante, il a introduit des thèmes puissants d’injustice, de quête de vérité et de persévérance, le tout enveloppé dans une couche d’humour enfantin. La fin du livre marque la résolution du mystère de la manière la plus satisfaisante, laissant les jeunes lecteurs à la fois amusés et éclairés.

Bien que ce conte soit destiné aux enfants, il tient une place spéciale dans le cœur des adultes qui l’ont partagé avec la génération suivante. La possibilité de suites, qu’elles soient sérieuses ou plus légères, montre à quel point le potentiel de ce petit mais puissant personnage est vaste. En tout cas, que l’avenir de la petite taupe soit celui d’un détective ou d’un simple animal vivant de nouvelles aventures, il est certain que son histoire continuera de captiver et de divertir les lecteurs de tous âges pendant de nombreuses années encore.

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