Dark Souls: Remastered de FromSoftware (2018)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

Dark Souls: Remastered, développé par FromSoftware et publié par Bandai Namco Entertainment, est sorti en 2018. Cette version remastérisée de l’original Dark Souls, qui a lui-même fait ses débuts en 2011, a permis à une nouvelle génération de joueurs de découvrir son monde impitoyable et cryptique. Dirigé par Hidetaka Miyazaki, le jeu est loué pour son approche unique du game design, offrant un défi conséquent et une narration environnementale complexe.

Le jeu se déroule dans le royaume fictif de Lordran, où les joueurs incarnent un mort-vivant, suscité par la mystérieuse « Malédiction de la Marque Sombre ». La quête principale du jeu est de rassembler les âmes des Seigneurs pour alimenter le Feu et tenter de prolonger l’âge des feux, ou de le laisser s’éteindre pour laisser place à l’âge des ténèbres. Cette dualité thématique entre la lumière et l’obscurité, entre la vie éternelle et la mort, est omniprésente dans l’architecture, les personnages et l’atmosphère générale du jeu.

Résumé de l’histoire

Dans Dark Souls: Remastered, les joueurs se réveillent dans un asile de morts-vivants, où ils doivent échapper pour explorer le vaste monde de Lordran. En route, ils rencontrent une pléthore de personnages ayant leur propre histoire et leurs propres motivations. Le monde est peuplé de monstres terrifiants, de pièges mortels et de boss imposants, chacun ayant une histoire qui enrichit la mythologie du jeu.

Le jeu commence avec la première flamme, qui apporta la lumière et la vie au monde. Les seigneurs de ce temps – Gwyn, le Seigneur de la Lumière ; Nito, le premier des Morts ; la Sorcière d’Izalith ; et le pygmée, détenteur de l’âme sombre – se partagèrent les âmes puissantes engendrées par cette flamme. Avec le déclin de la flamme, Gwyn sacrifia son propre corps pour raviver la flamme, créant ainsi une boucle sans fin de renaissance et de déclin.

Le joueur, en tant que « Mort-vivant élu », doit s’aventurer dans ce monde en ruine pour rassembler les âmes nécessaires afin de décider du sort de la première flamme. Cela les amène à combattre divers boss majeurs, dont certains des anciens seigneurs eux-mêmes, corrompus et transformés par le temps ou par la flamme mourante. À travers leur périple, les joueurs découvrent la tragédie et l’héroïsme du passé, laissant des choix moraux et philosophiques sur leurs actions futures.

Le parcours du joueur culminera lorsqu’il atteindra l’abîme de Gwyn et devra faire un choix crucial qui déterminera l’avenir des terres de Lordran. Les multiples trajectoires disponibles dans le jeu, influencées par les choix du joueur, les alliances forgées et les secrets découverts, offrent une complexité narrative qu’il est difficile de résumer entièrement, mais qui attire et intrigue sans cesse ceux qui osent s’y engager.

La fin de l’œuvre

La fin de Dark Souls: Remastered est à la fois mystérieuse et riche en symbolisme, offrant aux joueurs deux principaux choix qui déterminent l’issue de leur aventure épique. Ces décisions cruciales se produisent au cœur de Kiln of the First Flame, où le joueur rencontre le mythique Gwyn, Lord of Cinder.

Tout d’abord, détaillons les événements. Après une épopée marquée par des batailles contre des créatures terrifiantes et des seigneurs redoutables, le joueur arrive enfin au Kiln of the First Flame. C’est ici que Gwyn, autrefois le seigneur divin du feu et maintenant un spectre consumé par sa propre puissance, attend en tant que dernier obstacle.

Le combat contre Gwyn est à la fois tragique et intense, marquant la culmination de tous les efforts du joueur. Une fois Gwyn vaincu, deux choix se présentent : lier la Flamme ou abandonner la Flamme.

Lier la Flamme : Si le joueur choisit de lier la Flamme, il sacrifie son propre corps et âme pour raviver le Feu. Cela perpétue l’Âge du Feu, prolongeant l’existence du monde tel qu’on le connaît mais condamnant aussi les êtres vivants à continuer de souffrir dans un cycle infernal de lumière et de ténèbres, de vie et de mort. En liant la Flamme, le joueur prend essentiellement la place de Gwyn, devenant un nouveau Lord of Cinder.

Abandonner la Flamme : L’autre option est de quitter la Flamme, une décision qui marque l’arrivée de l’Âge des Ténèbres. Ce choix conduit le monde à une nouvelle ère, celle des Hommes. Tandis que la lumière faiblit, une nouvelle forme d’ordre émerge, libérant le monde de l’influence incessante de la Flamme et potentiellement mettant fin au cycle de renaissance et de destruction.

Ces révélations mettent en lumière la véritable nature du monde de Dark Souls, profondément ancrée dans la lutte perpétuelle entre le Feu et les Ténèbres. Lier la Flamme n’est pas simplement un acte de heroïsme; c’est un choix qui prolonge une souffrance éternelle. Refuser la Flamme, en revanche, est une déclaration d’indépendance, une rupture avec les anciens dieux et un pas vers l’inconnu.

Les points clés de cette fin restent ancrés dans l’ambiguïté morale et la philosophie existentielle. Aucun des deux choix n’est explicitement bon ou mauvais, mais chacun a des implications profondes pour l’équilibre du monde et la nature de la souffrance et de la survie. Chez FromSoftware, ceci est une signature narrative : inviter les joueurs à réfléchir aux vérités sous-jacentes de leur quête et à méditer sur la cyclicité inhérente à l’existence.

La fin de Dark Souls: Remastered ne tient pas seulement à un simple dénouement mais à une invitation à la réflexion, à la philosophie, et à une appréciation nuancée des mondes élaborés. Que vous choisissiez de lier ou de quitter la Flamme, chaque décision faite en fin de partie laisse une impression durable sur le joueur, transformant le jeu en une expérience mémorable bien au-delà de ses éléments de gameplay.

Analyse et interprétation

Dark Souls: Remastered est riche en thèmes et symbolismes qui émergent avec une force particulière à la fin de l’épopée. Le jeu, conçu par Hidetaka Miyazaki, est infusé de mythes, de tragédies et de combats éternels, ancrés dans une atmosphère de mélancolie et de désespoir. Pour mieux comprendre la fin, il est essentiel de plonger dans ces thèmes et de décortiquer les implications des événements conclusifs du jeu.

Thèmes importants abordés
Le jeu aborde plusieurs thèmes majeurs : l’éternel cycle de la vie et de la mort, la fragilité de l’humanité, et la lutte contre le désespoir. Au cœur de Dark Souls se trouve la question du sacrifice et de la transcendance. Le concept de la « Flamme Première » illustre la lutte pour maintenir la lumière dans un monde en proie aux ténèbres, symbolisant l’aspiration humaine à dépasser ses propres limites.

Analyse de la fin
La fin de Dark Souls présente deux choix distincts pour le joueur : relancer la Flamme Première ou la laisser s’éteindre. Chacune de ces options mène à des conclusions profondément différentes.

Réallumage de la Flamme: Si le joueur choisit de se sacrifier pour réallumer la Flamme Première, il remplit le rôle du « Champion Élu ». Cette action perpétue le cycle des Âges de Feu et de Sombre. C’est un acte de sacrifice total, car le joueur se consume pour assurer un autre âge de prospérité, tout en sachant que ce cycle de lumière et de ténèbres est destiné à se répéter. Ce choix souligne le thème du sacrifice, posant la question de la valeur du sacrifice personnel pour le bien commun, mais aussi de l’acceptation d’un cycle infini et inéluctable.

Laisser la Flamme s’éteindre: Si le joueur choisit de ne pas rallumer la Flamme et la laisse s’éteindre, il embrasse l’Âge des Ténèbres. Ce choix inaugure une ère de Sombre, où l’humanité est libérée du joug des dieux et des cycles. Cependant, cet acte est lourd de conséquences incertaines ; il s’agit de l’acceptation de l’inconnu et du chaos potentiel que pourrait amener un monde sans la Flamme. Ici, le message est sous-tendu par l’espoir d’une fin à la souffrance persistante, ou bien une libération des chaînes divines, mais aussi par la menace d’un déclin total.

Interprétation probable
La fin de Dark Souls peut être vue comme une allégorie de la condition humaine et de son rapport au temps et à la mortalité. Le choix offert au joueur pourrait symboliser notre propre lutte existentielle entre perpétuer les traditions et les systèmes établis (réallumage de la flamme) ou embrasser le changement, même au risque d’incertitude (laisser la flamme s’éteindre). L’une des interprétations les plus courantes est celle de la lutte contre le désespoir : le jeu met constamment en évidence les cycles épuisants de combats et de sacrifices auxquels sont soumis les protagonistes, et cette fin met ce dilemme en lumière de manière poignante.

Interprétation alternative
Imaginons une interprétation où Dark Souls n’est rien d’autre qu’une répétition ininterrompue d’un cauchemar auquel le personnage joueur est soumis nuit après nuit. Chaque tentative de réallumer ou d’éteindre la Flamme serait simplement une variation de ce rêve cauchemardesque sans fin. Ce serait une révélation tordue, faisant du jeu une métaphore de l’insomnie ultime, où chaque voie entreprise par le joueur ne fait que le renvoyer au même point de départ, à jamais coincé dans une boucle infernale échappant à toute résolution véritable.

Les interprétations de la fin de Dark Souls: Remastered révèlent la profondeur philosophique du jeu, et laissent le joueur face à des questions sur la nature du sacrifice, du pouvoir, et de la persistance de l’espoir face à un cycle de désespoir. Que l’on choisisse de raviver ou de laisser s’éteindre la Flamme Première, le voyage et les choix symboliques du joueur résonnent bien au-delà du monde numérique que FromSoftware a créé.

Suite possible

La fin de Dark Souls: Remastered laisse place à de multiples interprétations, ce qui ouvre la porte à diverses possibilités pour une suite. Explorons deux hypothèses, une sérieuse et une plus surprenante.

Suite sérieuse et probable

Si FromSoftware décidait de prolonger l’histoire de Dark Souls, le scénario le plus probable serait de suivre les conséquences directes de l’une des fins disponibles pour le joueur. Après tout, que vous ayez choisi de rallumer la Première Flamme ou de la laisser s’éteindre, le monde ne sera jamais plus le même.

Pour ceux ayant choisi de rallumer la flamme, une suite pourrait explorer les difficultés d’un nouveau cycle de lumière. Avec le monde un peu plus affaibli à chaque fois, nous pourrions voir une lutte pour maintenir l’équilibre et la lumière. Ce serait un monde où le feu vacille et où chaque tentative de le raviver devient de plus en plus désespérée. On pourrait y rencontrer des personnages torturés par cette éternelle répétition, cherchant des alternatives à ce cycle infernal.

Si l’autre fin était explorée, où le joueur devient le Seigneur des Ténèbres, la suite pourrait détailler l’impact d’un monde sans lumière. Ce serait un univers où les ténèbres dominent, mais où quelques feux, symboles d’espoir, subsistent. Les humains, confrontés à cette obscurité perpétuelle, se battent pour trouver de nouveaux chemins d’illumination ou, potentiellement, une manière de faire renaître la lumière différemment.

Suite surprenante et inattendue

Et si, au lieu de simplement prolonger l’histoire, FromSoftware décidait d’emprunter une voie totalement inattendue ? Imaginez une suite qui rompe complètement avec le ton sombre et oppressant de Dark Souls. Dans cette nouvelle aventure, le héros pourrait être transporté dans un monde parallèle où la Première Flamme n’existe pas.

Dans cet univers coloré et vibramment vivant, le joueur serait confronté à des défis complètement différents. Les ennemis seraient des créatures joyeuses et espiègles, les paysages remplis de couleurs éclatantes et les quêtes portées sur l’entraide et la découverte de nouvelles formes de magie. Le ton général serait plus léger, même si une menace sinistre se cache toujours sous la surface apparemment idyllique.

Un tel twist pourrait offrir une expérience totalement rafraîchissante tout en conservant les éléments de gameplay qui ont fait le succès de la série. Ce changement de paradigme serait audacieux, mais il a le potentiel de réinventer la franchise sous un jour nouveau et fascinant.

Conclusion

Dark Souls: Remastered offre une fin ouverte qui suscite maintes réflexions et interprétations. Que l’on décide de voir dans cette conclusion une part de désespoir ou une lueur d’espoir dépend entièrement de la perspective du joueur. FromSoftware a magistralement conçu une œuvre qui continue de résonner bien après les crédits finaux.

Les multiples chemins que pourrait prendre une hypothétique suite témoignent de l’incroyable richesse du monde de Dark Souls. Que l’on suive un scénario sombre et profond ou que l’on explore une voie complètement nouvelle et inattendue, l’attrait et l’engagement des joueurs ne font aucun doute. Cette saga, emplie de défis et de mystères, a su captiver un large public et promet de continuer à inspirer et à fasciner pour de nombreuses années encore.

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