Better Call Saul de Vince Gilligan et Peter Gould (2015)

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Contexte de l’histoire de l’œuvre

Créée par Vince Gilligan et Peter Gould, « Better Call Saul » est une série télévisée américaine diffusée pour la première fois en 2015. Il s’agit d’un prequel au célèbre show « Breaking Bad » de Vince Gilligan, qui a connu un immense succès mondial. « Better Call Saul » se concentre sur le personnage de Jimmy McGill, joué par Bob Odenkirk, un avocat à petites ambitions qui finira par devenir Saul Goodman, l’avocat véreux que les fans de « Breaking Bad » connaissent si bien.

La série explore les origines de Saul Goodman et suit son évolution, de ses débuts modestes en tant que Jimmy McGill à son ascension fulgurante dans le monde moralement ambigu de la criminalité et du droit. Les luttes personnelles et professionnelles de Jimmy sont mises en lumière, tout en tissant des liens étroits avec l’intrigue de « Breaking Bad ».

« Better Call Saul » a été acclamé par la critique, loué pour sa narration complexe, ses performances exceptionnelles et sa capacité à enrichir l’univers de « Breaking Bad ». La série se démarque également par son mélange unique de drame et de comédie noire, ainsi que par son exploration approfondie des personnages.

Résumé de l’histoire

« Better Call Saul » débute avec Jimmy McGill, un avocat en difficulté financière et morale, qui tente de se frayer un chemin dans le monde impitoyable du droit à Albuquerque, Nouveau-Mexique. Ancien escroc, il essaie de transformer sa vie et d’acquérir une certaine respectabilité. Sa quête est marquée par des obstacles professionnels, dont sa relation tumultueuse avec son frère aîné, Chuck McGill, partenaire d’une prestigieuse firme d’avocats.

Chuck, interprété par Michael McKean, souffre d’une maladie mentale qui le rend hypersensible aux champs électromagnétiques, une condition qui complique la relation fraternelle et influence la carrière de Jimmy. Malheureusement, Chuck ne croit pas en la capacité de Jimmy à devenir un avocat respectable et tente souvent de saboter ses efforts, ce qui engendre de nombreux conflits.

Au fur et à mesure que la série progresse, Jimmy développe plusieurs alter-ego, dont le tristement célèbre Saul Goodman, sous lequel il finit par opérer des activités légales et illégales. Sa vie amoureuse avec Kim Wexler, incarnée par Rhea Seehorn, est également un élément central de la série. Kim, avocate brillante et intègre, tente de trouver un équilibre entre son amour pour Jimmy et ses propres principes éthiques.

Parallèlement, « Better Call Saul » introduit d’autres personnages de « Breaking Bad », tels que Mike Ehrmantraut (Jonathan Banks) et Gus Fring (Giancarlo Esposito), et développe leurs arcs narratifs secondaires. Mike commence comme simple concierge pour finir comme homme de main pour des activités criminelles, sous l’emprise de Gus Fring, propriétaire de restaurants et baron de la drogue.

La série se rapproche inexorablement des événements de « Breaking Bad », illustrant la transformation de Jimmy en Saul Goodman, et de nombreuses décisions cruciales, rencontres et trahisons jalonnent cette métamorphose. Les méandres de la morale, le combat pour l’identité, et les sombres recoins de la soif de pouvoir forment le cœur de cette saga immersive.

Pour les parties suivantes, la série s’apprête à livrer sa conclusion et les résolutions finales que les fans attendent avec impatience.

La fin de l’œuvre

La conclusion de « Better Call Saul » marque la fin de la transformation de Jimmy McGill en Saul Goodman, et enfin en Gene Takavic. L’ultime épisode, recèle de moments intenses et significatifs qui bouclent la boucle d’une narration minutieusement construite. Plongée dans le détail :

Ce qui se passe à la fin dans le détail
À la fin de « Better Call Saul », Jimmy McGill, qui vit sous l’identité de Gene Takavic à Omaha après les événements de « Breaking Bad », est traqué par la police. Gene est dénoncé par Marion, la mère de Jeff, après qu’elle découvre avec l’aide d’un ordinateur portable l’identité réelle de Saul Goodman. Une course-poursuite haletante démarre, conduisant à l’arrestation de Gene.

Révélations-clefs
Dans le dernier épisode, l’une des révélations les plus percutantes est la reconnaissance par Gene de ses actes passés. Alors que son avocat, Bill Oakley, élabore une stratégie pour réduire sa peine, Gene choisit de plaider coupable et d’endosser l’entière responsabilité de ses actions aussi bien en tant que Saul Goodman que Jimmy McGill. Cette prise de conscience et cette acceptation de ses fautes marquent un moment crucial de rédemption pour le personnage.

Résolutions qui se produisent
Le dernier épisode présente plusieurs résolutions :

  • Jimmy et Kim Wexler se retrouvent après s’être éloignés. Elle assiste à son procès, et il lui avoue toute la vérité, y compris son implication dans la mort de Howard Hamlin.
  • Kim Wexler, après avoir elle-même avoué son rôle dans la déchéance de Howard Hamlin, commence un voyage vers l’autopardon.
  • Mike Ehrmantraut apparaît dans un flashback mémorable qui renforce encore l’impact émotionnel du personnage et fait écho à sa relation avec Jimmy/Saul.

Points clefs
Les points cles de la fin de « Better Call Saul » se concentrent sur le thème de la rédemption et des conséquences :

  • L’arrestation de Gene, qui symbolise la fin de sa fuite incessante.
  • Jimmy choisissant d’assumer ses responsabilités plutôt que d’exploiter les failles légales pour alléger sa peine, montrant ainsi son désir de rédemption.
  • La réconciliation imparfaite mais significative entre Jimmy et Kim, soulignant leur relation complexe et déchirée par les circonstances qu’ils ont traversées.

En définitive, la fin de « Better Call Saul » est une conclusion magistrale qui orchestre la conclusion de l’arc de développement du personnage principal d’une manière émotive, cohérente et profondément touchante. Elle nous rappelle que, malgré sa transformation en Saul Goodman, Jimmy McGill est avant tout un être humain en quête de rédemption.

Analyse et interprétation

Better Call Saul aborde une multitude de thèmes complexes à travers ses six saisons, notamment la moralité, l’identité, la loyauté, et les conséquences de ses choix. La fin de la série, particulièrement riche et à multiples facettes, invite à une analyse détaillée non seulement des personnages mais aussi des thèmes sous-jacents qui ont guidé leur évolution.

Moralité et Réconciliation:
La fin voit Jimmy McGill, alias Saul Goodman, finalement accepter les conséquences de ses actions. C’est une conclusion satisfaisante pour un personnage dont le parcours de moralité fluctuante a été la pierre angulaire de la série. Par sa confession complète devant le tribunal, Jimmy prend la responsabilité totale de ses actes et choisit la voie de la rédemption plutôt que de continuer à fuir. Cela résonne fortement avec le thème de la moralité; il choisit finalement l’intégrité plutôt que la tromperie.

Identité et Transformation:
Un des aspects les plus poignants de la série est la dualité de Jimmy/Saul. La fin montre Jimmy revenir à ses racines, laissant derrière lui l’identité flamboyante de Saul Goodman. C’est un retour à soi, un retour à l’essence du personnage qui avait été en grande partie perdu dans sa quête de succès facile et de reconnaissance. Cette transformation finale de Saul à Jimmy est cruciale pour comprendre les thèmes de l’identité et de l’authenticité.

Loyauté et Amour:
L’évolution de la relation entre Jimmy et Kim Wexler est un autre élément central de la série. La fin leur permet de trouver une certaine forme de paix. Kim, qui a toujours été un personnage moralement complexe, réapparaît dans la vie de Jimmy, non pas pour le sauver, mais pour témoigner de son acte de rédemption. Cela souligne le thème de la loyauté et des liens indéfectibles malgré les erreurs et les trahisons.

Interprétation sérieuse:
Une interprétation probante de la fin est que Jimmy, en acceptant ses fautes et en revenant à sa vraie identité, trouve enfin une forme de paix intérieure. Ce geste final n’est pas seulement une réconciliation avec la société, mais également une réconciliation avec lui-même. En prison, il accepte enfin qui il est, et même s’il est physiquement captif, il est spirituellement et moralement libre. Cette interprétation met en avant l’idée que la véritable liberté vient de l’acceptation de ses actes et de la volonté de s’amender.

Interprétation excentrique:
Pour une interprétation plus inhabituelle, on pourrait dire que Jimmy ne fait que jouer le jeu encore une fois. En avouant ses crimes, il attire une attention médiatique immense, se redéfinissant non pas comme Saul Goodman, l’avocat servile, mais comme le martyr d’un système corrompu. Jimmy n’abandonne jamais entièrement ses manières d’escroc, et en prison, il pourrait très bien commencer une nouvelle carrière en tant que gourou ou leader d’un mouvement de prisonniers réformateurs. C’est une interprétation qui double les enjeux de son personnage en mélangeant rédemption et manipulation.

En fin de compte, Better Call Saul offre une conclusion profonde et méditative à ses personnages, forçant les spectateurs à réfléchir sur la complexité de la moralité humaine et les conséquences de nos choix. La série se termine non avec une simple résolution, mais sur une note ouverte qui permet de multiples niveaux d’interprétation et d’analyse.

Suite possible

Suite sérieuse et probable

Avec la fin de Better Call Saul laissant Jimmy McGill (alias Saul Goodman) en prison, une suite pourrait explorer les divers impacts de son incarcération. Un scénario plausible pourrait suivre une série dérivée centrée sur Kim Wexler, son ancienne partenaire et amour de sa vie, qui continue de naviguer dans le monde juridique de la Nouvelle-Mexique en se battant pour des causes sociales. Il serait fascinant de voir Kim jongler avec sa carrière et son niveau de moralité, particulièrement en explorant comment elle gère ses fréquentes impulsions de contrevenir à la légalité pour des causes qu’elle juge justes.

De l’autre côté, une suite pourrait également s’intéresser à l’adaptation de Jimmy à la vie en prison et à son éventuelle rédemption. Son charisme pourrait lui permettre de se forger une niche derrière les barreaux, peut-être même en tant que conseiller juridique pour d’autres détenus. La série pourrait explorer les dimensions psychologiques de sa nouvelle vie et ses tentatives éventuelles de reconnecter, à travers des correspondances, avec Kim et d’autres figures de son passé comme ses anciens partenaires de Breaking Bad, créant ainsi un pont entre les deux séries.

Suite excentrique

Imaginons un scénario moins conventionnel : Jimmy, armé de son savoir-faire et de son charisme, devient une figure quasi-mythique dans le monde carcéral. Sa nouvelle réputation de génie juridique et de manipulateur lui vaut le surnom de « Saul le Sage ». Sa cellule devient une sorte de salle de consultation où les détenus viennent chercher des conseils non seulement juridiques mais aussi pour réussir à survivre et prosperder dans le microcosme carcéral. Cette transformation pourrait mener à des scènes comiques où Saul orchestre des procès fictifs au sein de la prison, transformant son incarcération en théâtre de la dystopie légale.

En parrallèle, Kim Wexler pourrait se lancer dans une carrière d’attorney dans un univers parallèle où les lois sont régies par des règles absurdes et des personnages excentriques. Elle en deviendrait une super détective légale, combattant le crime dans un style Sherlock Holmes, avec des méthodes aussi ingénieuses qu’improbables. Cette adaptation permettrait d’offrir une version plus légère et fantaisiste de ce que pourrait devenir l’après-Saul Goodman dans un univers où les lois de la réalité sont revisitées.

Conclusion

Better Call Saul a su captiver les spectateurs avec ses récits minutieusement construits et ses personnages profondément humains. La fin de la série a réussi à clore de nombreuses intrigues tout en laissant la porte ouverte à diverses interprétations et possibles continuités de l’univers. Au-delà des résolutions personnelles de Jimmy et Kim, la série a laissé un héritage durable en enrichissant davantage l’univers de Breaking Bad et en ajoutant de nouvelles couches de complexité et de nuance à ses personnages.

Une suite serait une entreprise ambitieuse mais potentiellement gratifiante pour les fans férus des subtilités morales et stratégiques des personnages. Qu’il s’agisse de continuer à explorer les ramifications de la chute de Saul Goodman ou de plonger dans des récits plus fantaisistes et inattendus, l’œuvre recèle encore de multiples trésors narratifs à découvrir. Quelle que soit la direction empruntée, l’héritage de Vince Gilligan et Peter Gould continuerait de briller dans les annales des meilleures séries télévisées de notre époque.

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