Assassin’s Creed Origins (2017)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

Assassin’s Creed Origins est un jeu vidéo développé et publié par Ubisoft, sorti en 2017. C’est le dixième opus principal de la série Assassin’s Creed et se présente comme un préquel à l’ensemble de la saga. Le jeu se déroule durant l’ère ptolémaïque de l’Égypte ancienne, un choix de période qui permet d’explorer une époque riche en histoire et en mythologie. Le jeu a été salué pour sa représentation méticuleuse de l’Égypte antique, son monde ouvert vaste et détaillé, ainsi que ses améliorations significatives dans les mécanismes de jeu par rapport aux précédents opus de la franchise.

Le joueur incarne Bayek, un Medjay (gardien) de Siwa, et explore avec lui l’origine de la confrérie des Assassins. En plus de Bayek, l’histoire introduit également un second personnage jouable, Aya, la femme de Bayek, qui joue un rôle central dans la formation de la confrérie. La structure du jeu est influencée par des éléments de RPG, permettant des niveaux de personnalisation et de progression qui étaient moins présents dans les titres antérieurs.

Résumé de l’histoire

Assassin’s Creed Origins commence dans l’Égypte ancienne, autour de l’an 49 avant notre ère, où Bayek de Siwa, un Medjay, est en quête de vengeance après la mort de son fils, Khemu. Khemu a été tué par le groupe religieux connu sous le nom de l’Ordre des Anciens, qui cherche à manipuler les puissants artefacts de la Première Civilisation pour contrôler le pays.

Le voyage de Bayek commence à Siwa, mais rapidement il est entraîné dans une quête bien plus vaste qui le mène à travers l’Égypte entière, visitant des lieux emblématiques tels qu’Alexandrie, Memphis, et la mer Égée. À mesure qu’il assassine les membres de l’Ordre, il découvre des complots plus larges et des menaces contre le futur de l’Égypte. Sa quête initiale de vengeance se transforme progressivement en une lutte pour la liberté et la justice.

Aya, femme et partenaire de Bayek, est également cruciale dans cette lutte contre l’Ordre des Anciens. Ensemble, ils fondent la Confrérie des Assassins, déterminée à lutter contre l’oppression et la corruption. Aya est envoyée à Rome, où elle mène ses propres batailles contre les membres de l’Ordre, notamment Ptolémée et Cléopâtre, qui cherchent à maintenir leur pouvoir grâce à l’Ordre.

Le parcours de Bayek le confronte aussi à des figures historiques célèbres comme Cléopâtre et Jules César, enrichissant l’intrigue et ancrant la narration dans des événements historiques réels. Associés avec Cléopâtre dans un premier temps, Bayek et Aya finissent par découvrir que celle-ci est tout aussi avide de pouvoir que les autres membres de l’Ordre.

L’évolution des personnages, particulièrement celle de Bayek, se traduit par une reconnaissance croissante de la nécessité d’une vision plus large. Ce qui commence comme une quête de vengeance personnelle se transforme en un mouvement de libération, jetant les bases de la Confrérie des Assassins et établissant les principes qui guideront les Assassins dans les siècles à venir.

La fin de l’œuvre

La fin de Assassin’s Creed Origins est une combinaison magistrale d’émotions, révélations et résolutions qui donne un étonnant coup de projecteur sur la naissance de la Confrérie des Assassins. Après un périple épique de vengeance et de découverte, Bayek et Aya arrivent à des conclusions et décisions qui scellent leur destin et celui des générations futures.

Dans les dernières séquences du jeu, Bayek et Aya se retrouvent enfin face à face avec Flavius Metellus et Lucius Septimius, les deux membres restants de l’Ordre des Anciens impliqués dans le meurtre de leur fils, Khemu. Flavius a utilisé une mystérieuse sphère, un « Fruit d’Eden », pour étendre son contrôle sur la population de Cyrene. Bayek, avec l’aide de ses alliés, parvient à défaire Flavius dans une bataille intense. Septimius, quant à lui, tente en vain de se défendre avant d’être vaincu par Aya.

Après avoir vengé la mort de leur fils, Bayek et Aya réalisent que leur quête de justice ne peut pas se terminer seulement avec la mort des meurtriers. Ils comprennent que l’oppression de l’Ordre des Anciens est bien plus vaste et doit être combattue de manière systématique. C’est à ce moment-là qu’ils décident de fonder une nouvelle organisation visant à s’opposer à cette oppression : la Confrérie des Assassins. Bayek renonce à son ancienne vie et prend la décision de répandre les idéaux de liberté et de résistance à travers l’Égypte et au-delà.

Un moment poignant de cette fin est lorsque Bayek et Aya se séparent de manière définitive. Aya, profondément marquée par leur mission et leur perte commune, décide de s’installer à Rome où elle peut mieux surveiller et contrer les plans de l’Ordre des Anciens remanié en Ordre des Templiers. Elle prend le nom d’Amunet et assassine Jules César, marquant ainsi l’une des premières actions célèbres de la Confrérie des Assassins.

La fin de Assassin’s Creed Origins est également marquée par des séquences contemporaines jouées par Layla Hassan, une chercheuse d’Abstergo qui utilise l’Animus pour revivre les souvenirs de Bayek et Aya. Son arc se termine par l’assassinat de son collègue Deanna, orchestré par Abstergo pour récupérer l’Apple d’Eden. Layla choisit alors de rejoindre l’Animus Initiative des Assassins, embrassant leur cause et leur lutte perpétuelle contre les Templiers modernes.

Les points clés de la fin incluent :

– La défaite de Flavius Metellus et Lucius Septimius, finalisant ainsi la vengeance personnelle de Bayek et Aya.
– La fondation de la Confrérie des Assassins, marquant le début de l’ordre secret qui perdurera pendant des siècles.
– La séparation de Bayek et Aya, chacun poursuivant la mission à sa manière.
– L’introduction d’Amunet et ses actions à Rome, influençant ainsi le cours de l’histoire.
– Le développement de Layla Hassan comme nouvelle protagoniste dans le cadre de la lutte moderne contre les Templiers.

Ces événements créent une conclusion riche en émotions et en implications historiques, tout en préparant le terrain pour les récits futurs de la série Assassin’s Creed.

Analyse et interprétation

La fin d’Assassin’s Creed Origins est un tourbillon de révélations, de résolutions et de mystères pénétrants. Tout d’abord, explorons les thèmes principaux de cette conclusion.

Le thème le plus apparent est sans doute la vengeance et le poids de la justice personnelle. Bayek, le personnage principal, commence son périple en quête de vengeance après la mort de son fils Khemu. Cette soif de justice personnelle le conduit à la fondation de la Confrérie des Assassins, une organisation qui embrasse la liberté et la lutte contre l’oppression. La fin du jeu montre que la vendetta de Bayek est profondément enracinée, mais aussi qu’elle est la base pour quelque chose de bien plus grand: une croisade pour la justice publique.

Un autre thème important est la transition des anciennes croyances à de nouvelles idéologies. Tout au long de leur quête, Bayek et son épouse Aya se désolidarisent progressivement des anciens dieux et des anciennes manières de faire. La création de la Confrérie représente non seulement la résilience humaine mais aussi le besoin de repenser les structures en place. La fin du jeu montre Bayek et Aya adopter de nouvelles philosophies tout en combattant pour un avenir meilleur, symbolisé par leur éloignement des fardeaux passés.

Analyse de la fin

À la fin de l’histoire, Bayek et Aya se séparent, mais ils restent unis dans leur engagement envers la Confrérie des Assassins. La décision de se diviser géographiquement symbolise leur volonté de diffuser les idéaux de liberté et de justice à une plus grande échelle. Aya devient Amunet et part s’installer à Rome pour étendre le mouvement, tandis que Bayek reste en Égypte pour continuer la lutte activement.

Cette division peut être interprétée comme un symbole de l’évolution des relations personnelles lorsque confrontées à des responsabilités colossales. Leur séparation physique, bien que douloureuse, est nécessaire pour atteindre un objectif plus grand. Par conséquent, la fin suggère qu’il y a un coût personnel élevé dans la quête de la justice et la liberté.

Interprétations de la fin

Interprétation Sérieuse

La fin d’Assassin’s Creed Origins peut être vue comme une célébration de la naissance de l’idée moderne de résistance à l’oppression. En fondant la Confrérie, Bayek et Aya établissent des bases philosophiques pour une lutte globale contre l’injustice. Leur séparation indique que la cause qu’ils défendent est plus forte que leurs liens individuels et personnels. Ainsi, cette fin insiste sur le sacrifice nécessaire pour faire avancer une cause majeure.

Interprétation Surnaturelle

Et si Bayek et Aya étaient en fait des avatars des anciens dieux égyptiens, réincarnés pour restaurer l’équilibre du monde? Leur séparation pourrait être vue comme une dispersion de la puissance divine nécessaire à la protection de l’humanité tout entière. Cela suggère que leurs actions ne sont pas seulement terrestres mais aussi cosmologiques, enracinées dans un cadre mythologique où chaque geste est calculé pour préserver l’ordre du monde.

Assassin’s Creed Origins ne tarit pas en profondeur narrative, offrant une fin riche en significations multiples et en thèmes universels qui résonnent encore longtemps après le générique de fin.

Suite possible

La fin d’Assassin’s Creed Origins ouvre la porte à de nombreuses possibilités pour de futures intrigues dans l’univers d’Assassin’s Creed. Tout d’abord, examinons une suite sérieuse et probable, puis explorons une direction plus originale.

Suite sérieuse et probable

Une suite logique pourrait se concentrer sur les développements ultérieurs de l’Ordre des Assassins en Égypte, en particulier les défis auxquels il est confronté. Dans l’Histoire, l’Égypte a subi de grands bouleversements après la mort de Cléopâtre et la montée en puissance de Rome. Une suite pourrait examiner comment le Nouvel Ordre, dirigé par les Assassins, résiste face aux forces d’occupation romaines. Les joueurs pourraient incarner Bayek ou un nouvel Assassin, découvrant des reliques ancestrales perdues pendant la conquête romaine.

Un autre fil possible serait de suivre Aya (Amunet) alors qu’elle s’infiltre plus profondément dans les affaires politiques et militaires de Rome. Une telle intrigue pourrait révéler les premiers assassinats politiques significatifs en Rome antique, démontrant comment les Assassins ont influencé des événements historiques majeurs.

Enfin, un autre parcours possible est de révéler davantage d’informations sur l’Ordre des Ancients. Qui étaient-ils avant de devenir les Templiers ? Quel était leur objectif ultime et comment ont-ils réagi à la montée de l’Ordre des Assassins ? Ces questions pourraient être explorées dans une future intrigue, enrichissant encore plus la mythologie globale de la série.

Suite tirée par les cheveux

Imaginons une direction plus surprenante. Peut-être pourrions-nous suivre l’Ordre des Assassins alors qu’ils découvrent une technologie de voyage temporel antique. Cela permettrait de croiser d’autres époques historiques en un même jeu. Bayek et Aya, par exemple, pourraient être envoyés dans le futur pour empêcher une catastrophe imminente qui pourrait anéantir l’humanité.

Ou encore, Bayek pourrait être accidentellement propulsé dans le XXe siècle, menant des Assassins contemporains. Imaginez Bayek combattant aux côtés de figures historiques modernes comme Émile Zola et Nikola Tesla pour déjouer un complot des Templiers durant les Guerres mondiales.

Enfin, l’histoire pourrait adopter une touche de science-fiction avec la découverte d’une civilisation extraterrestre liée aux Premiers Civilisations (les Isu). Bayek se retrouverait alors à lutter non seulement contre les Templiers, mais aussi contre des forces extra-terrestres qui s’immiscent dans les affaires humaines dans le but de récupérer des artefacts Isu.

Conclusion

Assassin’s Creed Origins propose une fin qui sert de tremplin parfait pour élargir la mythologie de la série. Qu’il s’agisse de scénarios historiques rigoureusement documentés ou de prises plus audacieuses et imaginatives, les possibilités restent enrichissantes et diverses.

Les aventures de Bayek et Aya ont non seulement révélé la naissance de l’Ordre des Assassins, mais ont aussi mis en lumière les luttes universelles contre l’oppression et la quête de justice, thèmes récurrents qui résonnent au-delà de la période historique dans laquelle ils se trouvent. En extrapolant ces thèmes dans de futurs titres, Ubisoft a toutes les cartes en main pour continuer à captiver et surprendre les fans d’Assassin’s Creed.

Quelles que soient les directions choisies, il est certain que l’univers d’Assassin’s Creed continuera à offrir des narrations riches et passionnantes, mêlant histoire et fiction, et maintenant notre intérêt éveillé. Bayek et les principes pour lesquels il lutte resteront une inspiration durable alors que de nouvelles histoires et héros prennent le flambeau.

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