Assassin’s Creed III de Ubisoft (2012)

Contexte de l’histoire de l’œuvre

Assassin’s Creed III, développé par Ubisoft et sorti en 2012, est le cinquième volet principal de la série acclamée Assassin’s Creed. Le jeu se distingue non seulement par son cadre historique méticuleusement reconstitué, mais aussi par l’ampleur de sa narration et la profondeur de ses personnages. Réalisé par un ensemble de talents, dont le réalisateur Alex Hutchinson et l’équipe créative d’Ubisoft Montréal, le jeu a été salué pour sa narration immersive et son gameplay innovant.

L’histoire d’Assassin’s Creed III est ancrée dans la période tumultueuse de la Révolution américaine, mettant en avant la rivalité séculaire entre les Assassins et les Templiers. Le joueur incarne Connor, un guerrier Mi’kmaq d’ascendance britannique, qui est entraîné dans la lutte pour la liberté de son peuple et de son pays. Parallèlement, les joueurs continuent à suivre les aventures de Desmond Miles dans le présent, alors qu’il tente d’utiliser la mémoire génétique de ses ancêtres pour empêcher une cataclysme mondial.

Résumé de l’histoire

L’histoire principale d’Assassin’s Creed III se déroule autour de deux protagonistes principaux : Desmond Miles à l’époque moderne et Connor (Ratonhnhaké:ton) durant la Révolution américaine. Le jeu commence par Desmond, qui s’éveille après avoir été plongé dans l’état comateux dû à la fin du jeu précédent. Desmond et son équipe se rendent dans une grotte en Amérique du Nord, où ils découvrent un ancien temple des Premiers Civilisations.

Par le biais de l’Animus, une technologie permettant l’exploration des mémoires génétiques, Desmond revit les souvenirs de Connor, un jeune indigène Mi’kmaq dont le village est détruit par des colons. Il décide de se battre pour la liberté et la justice, rejoignant finalement l’ordre des Assassins. Connor rencontre divers personnages historiques tels que George Washington, Benjamin Franklin, et Samuel Adams, jouant un rôle central dans les événements révolutionnaires.

Au fur et à mesure que l’histoire avance, Connor découvre que son père, Haytham Kenway, est un Templier, ce qui complique sa mission. Il s’ensuit une lutte intérieure et extérieure alors que Connor cherche à naviguer entre ses responsabilités familiales et son dévouement à la cause des Assassins. Il se bat pour protéger son peuple et son territoire, tout en participant à des batailles clés de la Révolution américaine.

Dans la trame moderne, Desmond recherche rapidement les artefacts des Premiers Civilisations pour arrêter la catastrophe imminente prévue le 21 décembre 2012. La tension s’accroît à mesure que des ennemis, y compris l’organisation des Templiers modernes, tentent de les empêcher d’atteindre leurs objectifs. La dynamique entre Desmond et son père, William, ajoute une autre couche de complexité à l’histoire moderne, reflétant les tensions relationnelles rencontrées par Connor avec Haytham.

Les deux lignes narratives s’entrecroisent, chacune dévoilant des secrets et des révélations qui influencent directement l’autre, menant à un crescendo dramatique qui lie le passé au présent de manière inextricable.

La fin de l’œuvre

La fin d’Assassin’s Creed III est marquée par une série de révélations et de résolutions qui couronnent l’aventure de Connor et de Desmond. Après avoir aidé les rebelles américains à remporter des batailles cruciales contre les Britanniques et après avoir finalement démasqué et éliminé son ennemi juré, Charles Lee, Connor réalise que sa quête pour libérer son peuple n’est pas encore terminée. Le contexte historique se mêle ainsi étroitement à la destinée personnelle de Connor, offrant une conclusion nuancée à son arc narratif.

Parallèlement, la fin du jeu recentre l’attention sur Desmond Miles, qui lutte contre l’Apocalypse imminente en 2012. Aidé par son équipe – son père William, ainsi que Rebecca Crane et Shaun Hastings – Desmond a recueilli suffisamment d’Informations et de Fragments d’Éden au cours de ses voyages dans le passé pour localiser le Temple où se trouve le mystérieux Dispositif de Sauvegarde, censé stopper la catastrophe mondiale.

À l’intérieur du Temple, Desmond rencontre Junon, une entité de la Première Civilisation, piégée dans les systèmes de sécurité du Temple. Elle explique que le Dispositif de Sauvegarde peut sauver l’humanité, mais à un coût terrifiant. La seule manière d’activer l’appareil nécessite le sacrifice de Desmond, ce qui libérera également Junon, une dictatrice potentielle. Desmond est confronté à un dilemme moral : sauver le monde des flammes imminentes ou condamner l’humanité à un futur incertain sous le joug potentiel de Junon.

En fin de compte, Desmond choisit de se sacrifier pour activer le Dispositif de Sauvegarde, mettant fin à sa propre vie pour sauver des milliards d’autres. Cette action libère une énergie massive qui empêche l’Apocalypse, mais elle brise aussi le sceau retenant Junon, lui permettant de commencer à influencer le monde moderne.

Les révélations finales sont dévastatrices autant pour les personnages que pour les joueurs. Desmond meurt en héros tragique tout en laissant une menace insoupçonnée tomber sur l’humanité. La résurrection potentielle de Junon, célèbre pour sa volonté de dominer l’humanité, met en place les prémices pour de futurs conflits.

Par ailleurs, Connor revient à son village et découvre qu’il a été abandonné. Il voit son objectif de liberté pour son peuple mis en péril par les compromis nécessaires à la fondation des États-Unis et se trouve face à la dure réalité de ses erreurs et accomplissements. Bien qu’il ait échoué à garantir la liberté qu’il souhaitait à son peuple, il a quand même extensivement contribué à la création d’une nation nouvelle et plus juste.

En somme, la fin d’Assassin’s Creed III est une conclusion âpre et réfléchie qui pose autant de questions qu’elle y répond. Elle renforce les thèmes impérissables de sacrifice, de liberté, et de pouvoir, tout en mettant en place des éléments intrigants pour des développements narratifs futurs dans la franchise.

Analyse et interprétation

L’action d’Assassin’s Creed III se déroule principalement durant la période de la Révolution américaine, une époque tumultueuse qui sert de toile de fond pour des thèmes variés, allant de la liberté et de la tyrannie à la loyauté et à la trahison. La fin du jeu, quant à elle, nous apporte certains des éléments les plus profonds et les plus controversés, que nous allons analyser et interpréter en détail.

Thèmes importants abordés

Le premier et probablement le plus évident des thèmes est celui de la liberté contre la tyrannie. La lutte de Connor Kenway pour sa famille et pour les Iroquois ainsi que pour les colons américains reflète directement cette tension. Les dilemmes moraux qu’il affronte le plongent dans une spirale de doute sur ce que signifie réellement la liberté.

Un autre thème central est l’héritage et l’identité. Connor, né d’un père anglais et d’une mère indigène, navigue constamment entre deux mondes. Son voyage pour comprendre et accepter ses deux identités joue un rôle crucial, non seulement dans sa propre croissance, mais aussi dans la résolution du récit.

Analyse de la fin

À la fin de l’œuvre, Connor assassine finalement Charles Lee, le principal antagoniste de sa quête. Cette résolution n’apporte cependant pas le soulagement espéré. Connor réalise que la mort de Lee ne résout pas les conflits sous-jacents, ni pour les peuples indigènes, ni pour les colons. Cette défaite personnelle met en lumière l’idée que les luttes pour la justice et la liberté sont continues et ne disposent pas de solutions simples ou finales.

De l’autre côté de l’Atlantique, Desmond Miles, le protagoniste moderne, utilise le « Grand Temple » pour empêcher une apocalypse imminente en activant un mystérieux dispositif. Mais cette décision vient avec un coût : sa vie. Avant de mourir, Desmond libère Junon, une ancienne déesse, dans l’espoir que l’humanité puisse se défendre contre elle. Ce sacrifice démontre la thématique de l’abnégation et la foi en l’humanité, même face à une divinité énigmatique.

Interprétation possible

Une interprétation sérieuse est que la fin d’Assassin’s Creed III est un commentaire sur le cycle sans fin du pouvoir et de l’oppression. La victoire temporaire de Connor est annulée par la réalité brute que la liberté n’est jamais totalement acquise. De même, le sacrifice de Desmond est vu comme un acte de foi ultime, soulignant que même les héros ne peuvent pas résoudre tous les maux de l’humanité, mais que chacun peut néanmoins jouer un rôle crucial.

Une autre interprétation possible, plus décalée, est la réflexion sur les paradoxes temporels et les réalités alternatives. Si Desmond a effectivement libéré Junon pour sauver le monde, cela pourrait éventuellement mener à une série d’événements où les lignes chronologiques se brouillent, ouvrant des portes à des mondes où Connor et Desmond pourraient continuer leur lutte dans des contextes totalement différents. Imaginez un monde où Connor navigue dans des vaisseaux spatiaux ou où Desmond utilise des gadgets futuristes pour fendre la guerre des temps futurs contre des intelligences artificielles à la sauce Junon. Ces interprétations, bien que extravagantes, montrent la flexibilité narrative immense propre à la franchise.

En conclusion, la fin d’Assassin’s Creed III est un point culminant riche et complexe qui invite à de multiples lectures et réflexions, garantissant un impact durable sur son public.

Suite possible

Suite sérieuse et probable

Après les événements cataclysmiques de la fin de Assassin’s Creed III, une suite pourrait logiquement explorer les conséquences de la décision de Desmond d’utiliser la technologie des Précurseurs pour sauver l’humanité tout en libérant Juno. Cette continuation pourrait se concentrer sur la lutte entre les Assassins et la déesse libérée, Juno, qui cherche à dominer le monde. Les Assassins devraient, par conséquent, trouver des moyens de contrer cette nouvelle menace et découvrir des secrets supplémentaires des Isu pour espérer l’arrêter.

Un autre angle intéressant pourrait être la vie post-mortem de Desmond. Bien que son corps soit mort, son esprit est souvent montré comme étant capable de transcender la mort grâce à la technologie des Premières Civilisations. Nous pourrions suivre une partie de Desmond dans un monde digital ou une mémoire ancestrale, offrant ainsi une vision unique de ses contributions même après sa mort physique.

Les ramifications politiques et sociales pourraient aussi être explorées. Avec le monde déclaré sauvé mais sous la menace de Juno, comment les sociétés sur Terre réagiraient-elles à de telles révélations ? Ce contexte offrirait un fond riche pour des intrigues politiques et des alliances nécessaires pour lutter contre la menace divine.

Suite absurde et extravagante

Dans un scénario nettement moins sérieux, une suite pourrait débuter avec le développement d’une nouvelle technologie trébuchant dans les mains des Templiers, les plongeant involontairement à travers différentes périodes historiques comme dans un jeu de rôles grandeur nature. Les scènes alterneraient entre des périodes où les Templiers essaient de retourner dans le présent et des moments où ils sont obligés de se déguiser en divers personnages historiques pour influencer le passé à leur avantage.

Les Assassins, d’un autre côté, pourraient entrer dans le monde virtuel où Juno a été emprisonnée, la transformant en une déesse geek qui doit être battue à des jeux vidéo et des quizz geeks pour empêcher sa réapparition dans la réalité. Les séquences de combat impliqueraient des références à la culture pop des années 1980 et 1990, créant ainsi un décalage volontairement exagéré avec les intrigues politiques sérieuses des jeux précédents.

Pour pousser le scénario loufoque plus loin, d’autres personnages historiques emblématiques, comme Leonardo da Vinci avec des gadgets anachroniques, pourraient être dépeints, offrant des collaborations improbables et des missions cocasses mais divertissantes. Les Assassins pourraient même avoir à former une équipe de super-héros historico-futuristes, alliant leurs compétences mortes dans des batailles grandioses mêlant technologie avancée et armes blanches moyenâgeuses.

Conclusion

Assassin’s Creed III conclut de manière dramatique et décisive l’arc narratif de Desmond Miles, tout en offrant une multitude de nouveaux chemins à explorer pour l’avenir de la série. La lutte entre les Assassins et les Templiers reste une bataille intemporelle, qui pourrait être explorée à travers divers moyens : une continuation sérieuse adressant les conséquences politiques et existentielles de la libération de Juno, ou un chemin plus extravagant mélangeant éléments historiques et science-fiction pour un rendu frais et inattendu.

En fin de compte, ce qui rend Assassin’s Creed III si fascinant, c’est sa capacité à allier des récits historiques authentiques avec des intrigues de science-fiction profondément enracinées, créant ainsi une toile de fond infinie d’histoires possibles. Qu’elles soient sérieuses ou absurdes, ces perspectives supplémentaires enrichissent encore davantage l’univers déjà complexe d’Assassin’s Creed.

Tags : Assassin’s Creed III, Connor Kenway, lutte contre les Templiers, révélations inattendues, dénouement spectaculaire, quête de liberté, héritage ancestral, saga Assassin’s Creed, Ubisoft 2012, jeu d’action-aventure